La fausse solution de la taxation du capital

L’iFRAP publie deux articles intéressants qui battent en brèche le slogan de la gauche sur les retraites. En effet, que ce soit dans la gauche modérée ou extrême, la hausse de la taxation des revenus du capital est présenté comme la solution définitive au déficit abyssal des régimes de retraites. Martine Aubry veut ainsi soumettre « les produits du capital financier et de la rente à l’impératif de solidarité ». En d’autres termes, taxer plus encore des revenus qui le sont déjà, comme le rappelle Bertrand Nouel pour l’iFRAP :

« Un chiffre que Bercy vient de nous révéler permet de recadrer facilement les enjeux. C’est celui du rendement en 2009 de la taxe de 1,1% récemment instituée pour financer le revenu de solidarité active[..]. La récolte s’est limitée à 833 millions. [..]L’assiette de la taxe est [donc de] 75,7 milliards d’euros. Or cette base taxable représente la quasi-totalité des revenus du capital et du patrimoine des Français (voir encadré).

Comme la taxation totale de ces revenus est de 30,1%, l’Etat aurait prélevé déjà 22,7 milliards, et il resterait 55 milliards aux particuliers, représentant le rendement net de toute l’épargne et de tout le patrimoine des Français, [dont l’assurance-vie ou les loyers]. Le déficit des retraites étant de 30 milliards par an, il faudrait porter la taxe à près de 70% pour financer ce seul déficit, et anéantir toute l’économie française ! »

Comme le note le même auteur dans un article précédent : « Au total, avec la réduction des dépenses, ce ne sont pas de nouvelles contributions qui permettront d’améliorer la situation, ni, sauf à la marge, la suppression des exonérations, mais bien l’augmentation de l’assiette des contributions existantes, c’est-à-dire l’augmentation des profits sur lesquels prélever ces contributions. Croissance et emploi restent les maîtres mots. »

S’obstiner sur des solutions qui ne marchent pas ne résoudra rien au problème des retraites. Face à une situation d’une telle gravité, c’est de courage de la part du pouvoir en place que les français ont besoin. Il est temps d’aborder enfin les solutions qui marchent, dont et surtout la généralisation de la retraite par capitalisation.

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