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Margaret Thatcher a eu la présence d’esprit de changer d’avis sur le réchauffement
La première sceptique du réchauffement ?
dimanche 13 juin 2010
Elle a alors exprimé précisément les doutes fondamentaux à propos de la peur du réchauffement, qui nous sont devenus familiers depuis lors. Déversant du mépris sur les adeptes de la malédiction, elle a remis en question les principales hypothèses scientifiques utilisées pour pousser cette peur, de la conviction que la force principale qui donne forme au climat mondial est le CO2, plutôt que des facteurs naturels comme l’activité solaire, aux déclaration exagérée sur la montée du niveau de la mer.
L’éditorialiste Christopher Booker était en déplacement en France la plus grande partie de la semaine dernière, ce qui lui a fait ressortir un article « de ceux qu’on a gardé sous le coude » à propos de la première sceptique climatique, Margaret Thatcher.
Cette histoire, quoi qu’il en soit, en était une qui avait fortement besoin d’être écrite. Tout comme les eurorampants qui cherchent en permanence à s’approprier Winston Churchill, en faisant de lui un supporter de l’Europe Unie (il l’était, mais il ne voulait pas que la Grande Bretagne en fasse partie), les réchauffistes n’ont de cesse que de se réclamer de Margaret Thatcher comme si elle était l’une des leurs, la femme politique qui a sonné l’alarme mondiale sur le changement climatique.
Ça leur donne, dans la foulée, l’autorisation de déclarer que le gamin David Cameron marche dans ses pas, en engageant le parti conservateur dans sa croyance en les dangers du réchauffement climatique, et ainsi de se montrer sur ce point –même si c’est à peu près le seul- un Thatchérien loyal. Booker, pourtant, est allé au fond de l’affaire pour trouver la vérité, qui est bien plus intéressante qu’on ne le réalise en général.
Madame Thatcher a en effet été la première personnalité politique à sonner l’alarme sur le réchauffement climatique en 1988. Avec son éducation scientifique, elle était tombée sous le charme de Sir Crispin Tickell, notre représentant à l’ONU de l’époque. Dans les années soixante dix, il avait écrit un livre nous avertissant que le monde se refroidissait, mais s’était entretemps converti à la croyance qu’en fait il se réchauffait.
Sous son influence, comme elle l’a noté dans ses mémoires, elle a fait une série de discours, en Grande Bretagne et devant des organisations mondiales, lançant des appels à une action internationale urgente, et citant des preuves données au Sénat des États Unis par l’archi-alarmiste James Hansen, le chef du Goddard Institute for Space Studies de la NASA.
Elle trouvait tout aussi persuasives les vues d’un troisième converti proéminent à la cause, le Docteur en sciences John Houghton, le chef de l’Office Météorologique du Royaume Uni (Met Office). Elle l’a soutenu dans le cadre du GIEC aux Nations Unies en 1988, et a promis au Met Office des financements prodigieux pour son Centre Hadley, qui ouvrit en 1990, comme autorité mondiale sur « le changement climatique causé par l’homme ».
Hadley a ensuite tissé des liens avec l’Unité de Recherche sur le Climat (CRU) de l’Université d’East Anglia, pour devenir les gardiens des enregistrements les plus prestigieux des températures de surface de la Terre (côté à côte avec un autre compilé par le Docteur Hansen). Ceci allait devenir le nœud d’influences central poussant une grande peur mondiale au sujet du réchauffement climatique ; et il en est toujours ainsi jusqu’à aujourd’hui –et pas le moins grâce au rôle joué par Houghton, désormais Sir John, dans la forme donnée au trois premiers rapports mammouths qui établirent le GIEC comme autorité inégalée sur le sujet.
En aidant à mener à cela, Mme Thatcher a joué un rôle important. Il n’est pas très largement reconnu, par contre, qu’il y a un retournement dramatique dans son histoire. En 2003, vers la fin de son dernier livre, Statecraft, dans un passage intitulé « de l’air chaud et du réchauffement climatique », elle donne ce qui correspond à une abjuration complète de ses vues antérieures.
Elle a alors exprimé précisément les doutes fondamentaux à propos de la peur du réchauffement, qui nous sont devenus familiers depuis lors. Déversant du mépris sur les "adeptes de la malédiction", elle a remis en question les principales hypothèses scientifiques utilisées pour pousser cette peur, de la conviction que la force principale qui donne forme au climat mondial est le CO2, plutôt que des facteurs naturels comme l’activité solaire, aux déclaration exagérée sur la montée du niveau de la mer.
Elle s’est moqué d’Al Gore et de la futilité de programmes de réduction des émissions de CO2 « coûteux et dommageables à l’économie ». Elle a cité la montée des températures de 2,5°C à l’optimum médiéval, dont les effets ont été presqu’entièrement bénéfiques. Elle a aussi signalé que les dangers d’un refroidissement du monde sont bien pires que ceux d’un monde enrichi en CO2 se réchauffant.
Thatcher a aussi su voir comment les distorsions de la science ont été utilisées pour masquer un programme politique anticapitaliste et très marqué à gauche, qui faisait peser une menace très sérieuse sur le progrès et la prospérité de l’humanité.
En d’autres termes, bien longtemps avant que ça ne devienne tendance, Lady Thatcher s’est convertie aux vues de ceux qui, sur des bases scientifiques tout autant que politiques, sont profondément sceptiques face à l’idéologie du changement climatique. Hélas, ce qu’elle à mis en mouvement auparavant continue d’exercer son influence funeste jusqu’à ce jour. Mais le fait qu’elle est devenue l’une des premières et l’une des plus proéminente parmi les « sceptiques du climat » a été presqu’entièrement enterré à l’abri des regards.