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Léon Say ou le libéralisme assumé
dimanche 13 juin 2010
Au travers de la biographie écrite par l’économiste Paul-Jacques Lehmann, Les Belles Lettres nous font découvrir un personnage-clé de la IIIe République : l’Académicien Léon Say, personnage-phare d’une doctrine aujourd’hui au coeur des problématiques politiques et économiques modernes, le libéralisme.
Peut-on assumer son « libéralisme » au moment où nombre de débats paraissent interdits par le politiquement correct ? C’est à cette tâche méritoire que s’attelle Paul-Jacques Lehmann en s’appuyant sur la richesse de la lignée familiale des Say, dont Jean-Baptiste, fondateur de l’économie politique, reste la figure de proue, mais qui est complétée par le petit-fils Léon et le fils Horace.
C’est d’ailleurs principalement sur la redécouverte du rôle joué par Léon Say dans la riche vie politique et intellectuelle des débuts de la IIIe République que s’appuie l’auteur dans cette remarquable biographie. Figure influente du protestantisme laïque et du libéralisme républicain, Léon Say fut un homme d’idées autant que d’action, à quatre reprises ministre des finances, ambassadeur puis président du Sénat, auteur prolifique notamment d’une introduction aux œuvres complètes de Hume et d’un Turgot à bien des égards exemplaire.
À ses combats classiquement libéraux pour la liberté du travail et contre la dépense publique, Léon Say a su joindre un engagement social et la promotion des sociétés coopératives et mutualistes. Une vie marquée par le sens de la fidélité (à la République, à l’État, à un parti, à une fonction) et un incorrigible optimisme car selon lui c’est aux optimistes que « l’avenir appartient, c’est-à-dire à ceux qui croient à l’efficacité de leur politique ».
À bon entendeur… sans doute un encouragement pour le volontarisme politique.
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