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La haine, c’est toujours de droite
vendredi 6 août 2010
Profitant de l’oisiveté envahissante des grandes vacances, je lis le hors-série estival de L’Histoire, consacré à l’extrême droite. Extrême droite dont la couverture nous dit qu’elle applique une « politique de la haine ».
On remarquera que dans ce genre de publications grand public et consensuelles, les mêmes poncifs servent constamment à présenter les mêmes idées. Ainsi, c’est un lieu commun d’associer le mot haine à l’extrême droite, mais cela n’en est pas un de le faire avec l’extrême gauche. On a ainsi une vision très particulière des divisions politiques.
On pourrait déjà se demander si l’extrême droite n’est pas un peu (beaucoup) à gauche, voire même si la gauche n’est pas fondamentalement à droite. On pourrait même, par mauvais esprit, suggérer que si la gauche insiste tant sur le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie de l’extrême droite, c’est précisément pour masquer tout ce que les deux extrêmes ont en commun et qui serait une parenté encombrante même pour la gauche modérée : c’est tellement plus commode d’agiter le soupçon de fascisation pour empêtrer la droite, pas question de connaître les mêmes déboires !
Dans le hors-série, on trouve une illustration lumineuse de ce procédé d’exonération de la gauche. Dans le premier article, écrit par Michel Winock, on peut lire que les démonstrations de Drumont, grand antisémite devant l’Éternel, sur la banque juive « ne furent pas sans effet sur des groupes socialistes avant l’affaire Dreyfus. » Donc, s’il y eut de l’antisémitisme à gauche (y compris un temps chez Jean Jaurès), c’est bien sûr à cause… de l’extrême droite !
Comme l’écrivait George Watson dans La Littérature oubliée du socialisme, « le socialisme, même chez ses ennemis, est encore le plus souvent tenu pour un idéal de générosité et d’humanisme, malheureusement gâté par une série d’obstacles techniques que ses partisans, aussi aveugles que bien intentionnés, n’avaient pas prévus ». Il faut définitivement saluer le talent des intellectuels et propagandistes de gauche d’avoir si bien réussi l’étouffement des noirs relents de leur idéologie… (Quoique le même George Watson soufflerait que les conservateurs de droite laissèrent faire avec bienveillance.) Le legs c’est que le forcené de droite apparaît naturellement haineux, tandis que le forcené de gauche peut susciter l’embarras mais sera excusé au motif qu’il ne fait que réagir à l’injustice et à la violence de la société ou du « système ». Ce qui, soit dit en passant, revient à épouser le discours dudit forcené gauchiste, ce même discours disculpant que d’ailleurs on nous sert à propos des voyous de banlieue : amusante solidarité de la racaille lettrée envers la racaille illettrée.
Pourtant qui a oublié la sortie du dirigeant « modéré » François Hollande ? « Je n’aime pas les riches, j’en conviens » avait-il dit. Personnellement, je trouve ahurissant qu’un homme politique puisse confesser publiquement détester une catégorie entière de gens, à laquelle, comble de l’ironie (ou du n’importe quoi), il appartient. Que n’avait-il dit abhorrer les Noirs ou les Arabes ou les pauvres !
Inutile d’épiloguer : il suffit de regarder l’historie pour voir que l’idéologie de gauche n’a jamais été exempte de haines et de détestations, on l’a simplement oublié aujourd’hui. La seule actualité récente offre des exemples parlant des violences dont sont capables les gauchistes, et ce n’est pas un hasard si le communisme fit de 80 à 100 millions de morts dans le monde.
Voir en ligne : La haine, c’est toujours de droite
Article repris avec l’aimable autorisation de son auteur. Image : Fran
Messages
1. La haine, c’est toujours de droite, 4 septembre 2012, 03:15, par Jean Garnier
Vous devez comme moi je le fait a mon modeste niveau diffuser le plus largement possible les discours haineux de la Gauche. Le d