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Malgrés les menaces à peine voilées de l’UE, la Slovaquie persiste
Le parlement Slovaque refuse le sauvetage de la Grèce
vendredi 13 août 2010
"Il est vrai que les politiciens de haut rang de la zone Euro ne trouvent pas notre position excitante et que nous les avons un tant soit peu irrités. Mais c’est seulement parce qu’ils ont créé des alibis pour eux mêmes et que nous avons mis leurs comportements devant un mirroir."
Le Parlement Slovaque a inversé la décision du gouvernement précédent de participer au financement des 110 milliards d’Euro de l’Eurozone pour le sauvetage de la Grèce. Les députés Slovaques ont voté à 69 voix contre 2 en faveur d’un refus d’y prendre part. Le Ministre Slovaque des Finances Ivan Miklos a démoli la logique derrière le sauvetage, déclarant au Parlement :
"Je ne considère pas qu’il s’agit de solidarité si on prend au pauvre pour donner au riche, à la personne responsable pour donner à l’irresponsable, aux contribuables pour donner aux propriétaires de banques et aux dirigeants d’entreprises."
La Commission Européenne, en bonne organisation non politique ne s’ingérant jamais dans les affaires politiques nationales, s’est précipitée pour condamner ce geste. Le Commissaire Européen aux Affaires Economiques Olli Rehn a dit hier :
"Je ne peux que regretter ce manquement à la solidarité et je m’attends à ce que l’Eurogroup et le conseil des [Ministres de l’Economie et des Finances] revienne sur cette question à sa prochaine réunion".
Et, dans ce qui ne peut être considéré que comme une menace à peine voilée, le porte parole de M. Rehn a ajouté que la Slovaquie ne subira aucune pénalité légale pour son inversion sur la Grèce, mais doit s’attendre à des "conséquences politiques" non spécifiées.
Mais M. Miklos avait aussi une ou deux choses à ajouter de son côté :
"Il est vrai que les politiciens de haut rang de la zone Euro ne trouvent pas notre position excitante et que nous les avons un tant soit peu irrités. Mais c’est seulement parce qu’ils ont créé des alibis pour eux mêmes et que nous avons mis leurs comportements devant un mirroir."
En plein dans le mille.
NB : dans le même temps, les Députés Slovaques on apporté leur soutien à la participation de leur pays au plan de sauvetage ombrelle pour la zone Euro, la Ligne Financière Européenne de Stabilité, ce qui met les contribuables Slovaques sur la selette pour un montant de 4,4 milliards d’Euro.
Un article du blog de Open Europe.
