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Oh oui, encore plus d’intervention étatique !
jeudi 26 août 2010
Tout va comme d’habitude dans la République du Bisounoursland, citoyenne et festive depuis 1789 : la rentrée approche, et pendant que les gens du voyages sont obligés de voyager, les gens de l’immobilisme continuent de s’immobiliser… Une revue de presse rapide permet de s’en convaincre.
Panacée universelle à tous les problèmes, l’intervention étatique est donc encore et toujours au catalogue des « actions » entreprises par le gouvernement. Catalogue qui ne contient d’ailleurs plus que cet article, décliné en deux coloris, la couleur Prune Fiscale, et les teintes législatives chamarrées aux nombreuses nuances, et 300 pages d’annexes techniques sur les méthodes de communication et les adresses de traiteurs pour réception.
L’état s’occupe des manuels scolaire. La cata.
Ainsi, pour favoriser le monde merveilleux de l’édition de livres (dans laquelle, doit-on le rappeler, le syndicat de brigands de la CGT du Livre continue son travail de fond), l’État a fort longtemps entretenu la collusion la plus compacte entre l’Education Nationale et les éditeurs de manuels scolaires.
Cependant et comme on peut s’y attendre lorsque l’état met ses gros doigts dans un marché quelconque, des ratés arrivent parfois avec cette année une jolie panique au niveau de la production de la propagande officielle pardon fournée 2011.
En gros, les programmes ont été bouclés trop tard, les profs ne sont pas d’accord avec ces derniers, il y a encore des dissensions, ça chouine côté éditeurs (les pôvres), ça rouspète côté profs (les pôvres), ça ronchonne côté élèves (les pôvres), ça bougonne côté associations et syndicats (les pôvres), les régions accusent l’État de ne pas leur venir en aide et ça temporise en tortillant du croupion côté gouvernement. En somme, tout se passe exactement comme prévu.
Je ne dirai rien ici sur le sentiment qui anime tout observateur régulier de la gestion étatique de l’éducation par l’état. Ce n’est pas nécessaire, l’actualité se suffit à elle-même.
L’état lorgne le triple-play. Plus de taxes.
Ainsi, en plus de punir les internautes de leur outrecuidance à toujours méchamment copier les œuvres pourtant impérissables de nos artistes nationaux, l’État, après avoir claqué plus de 30.000€ en communication ridicule et hadopitoyable, se voit contraint par Bruxelles, comme le dit fort obligeamment la presse, de faire augmenter la TVA sur les offres de triple-play, ce qui va entraîner semble-t-il un surcoût pour les consommateurs (les -un peu plus- pôvres).
En réalité, rien n’oblige vraiment la France à suivre cette injonction de la Commission. Toute amende putative à la suite du non respect d’une telle injonction serait bien vite oubliée tant les petits crocs de la dite Commission sont limés. Cependant, les finances du pays ne laissent en réalité aucune latitude au pauvre Baroin. Il faut trouver du flouze, vite : le AAA français est tendu la situation est solide.
Taxe il y aura donc. Nicher moins pour taxer plus, le nouveau slogan présidentiel.
L’état rogne les niches. Les journalistes vont douiller.
Amis journalistes, vous qui prônez le toujours plus d’état, ça tombe bien, vous allez pouvoir mesurer très concrètement ce qu’il est capable de faire : la niche fiscale correspondante aux abattements fiscaux pour vos frais professionnels est en passe de disparaître. A présent, on attend avec impatience un article qui relate la nouvelle objectivement, et qui permette à chaque Français, par la même occasion, de découvrir une des facettes cachées de votre admirable profession, si choyée du pouvoir.
M’est avis qu’il vous sera difficile de faire pleurer dans les chaumières sur vos déboires, alors que le sujet des niches est, justement, très bien relayé par vos efforts quand il s’agit de celles des autres.
A l’Ouest, rien de nouveau.
Ce qui s’est passé à Grenoble est un cas spécifique. Il n’en existe pas ailleurs. Pour Marseille, c’est encore différent puisque la rumeur veut que la Police ne soit pas impliquée. Quant à Nantes, il semble évident que le tact des forces de l’ordre local soit à mettre en cause.
En clair, il n’y a pas de quoi mettre un chat à la poubelle puisque tout ceci est la démonstration parfaite que l’État assure comme il faut une de ses fonctions régaliennes de base : laisser les racailles se tuer entre elles, remercier les coupables et bien sûr punir les innocents.
Et devant une telle réussite de l’Etat et du socialisme qui fait soit dans le bisou (de gauche), soit dans le bâton (de droite), mais toujours, toujours, toujours dans l’interventionnisme, que font les Français ?
Ils en re-veulent.
Et ça tombe bien, y’en re-n-a. Plein.
Ce pays est foutu.
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