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Rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011 du World Economic Forum
Les USA chutent dans le classement de la compétitivité
jeudi 9 septembre 2010
Les États-Unis perdent deux places et reculent à la quatrième position, dépassés par la Suède et Singapour, dans le classement du Rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011 du World Economic Forum. La République populaire de Chine continue de grimper les échelons, à l’instar d’autres pays d’Asie. La France gagne une place pour se positionner quinzième, tandis que l’Allemagne - septième l’année dernière - se hisse à la cinquième place, en tête des pays de la zone euro. La Suisse conserve sa première place.
La Suisse est en tête du classement établi par le Rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011, publié aujourd’hui par le World Economic Forum en prélude à sa réunion annuelle des nouveaux champions 2010 qui se tiendra à Tianjin. Les États-Unis perdent deux places et reculent à la quatrième position, dépassés par la Suède (2) et Singapour (3), après avoir déjà cédé la première marche à la Suisse l’année dernière. La situation budgétaire déficits, une érosion de la confiance dans les institutions publiques et privées ainsi que les inquiétudes persistantes concernant l’état des marchés financiers sont à l’origine de ce recul. Les pays nordiques continuent d’être bien placés dans le classement, avec la Suède (2), la Finlande (7) et le Danemark (9) parmi les dix premiers et la Norvège à la quatorzième place. Le Royaume-Uni, après avoir chuté dans le tableau ces dernières années, gagne une place et prend la douzième position.
La République populaire de Chine (27), qui continue de mener le jeu parmi les grandes économies en développement, renforce sa position dans le top 30 en progressant de deux places cette année. Parmi les trois autres grands pays BRIC, le Brésil (58), l’Inde (51) et la Russie (63) restent stables. Outre Singapour, plusieurs économies asiatiques brillent par leurs bons résultats, à l’instar du Japon (6) et de Hong Kong SAR (11), tandis que l’Indonésie (44), le Vietnam (59) et le Sri Lanka (62) progressent de façon spectaculaire. Parmi les pays d’Amérique latine, le Chili (30) est le premier de la classe, suivi du Panama (53), du Costa Rica (56) et du Brésil.
Plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord se situent dans la première moitié du tableau avec, dans l’ordre, le Qatar (17), l’Arabie Saoudite (21), Israël (24), les Émirats arabes unis (25), la Tunisie (32), le Koweït (35) et le Bahreïn (37), la plupart des Etats du Golfe poursuivant leur progression. En Afrique subsaharienne, l’Afrique du Sud (54) et l’île Maurice (55) figurent également dans la première moitié du classement, suivies par la Namibie (74), le Botswana (76) et le Rwanda (80), lequel est couvert pour la première fois.
« Confrontés à la nécessité de gérer les défis économiques actuels, les décideurs politiques se doivent également de préparer leur pays à réaliser de belles performances à l’avenir alors que la conjoncture est caractérisée par un climat d’incertitude et un équilibre instable. Dans un environnement économique mondial empreint de difficultés, il est plus important que jamais de mettre en place les fondamentaux de la croissance et du développement économiques », explique Klaus Schwab, fondateur et président du World Economic Forum.
Et Xavier Sala-i-Martin, professeur d’économie à la Columbia University (États-Unis) et coauteur du rapport d’ajouter : « Compte tenu des inquiétudes concernant les perspectives économiques mondiales, il est indispensable que les décideurs politiques ne perdent pas de vue les fondamentaux de la compétitivité à long terme dans le cadre des défis à relever à court terme. Car pour rester compétitives, les économies doivent s’assurer qu’elles disposent des facteurs qui sous-tendent l’amélioration de la productivité, moteur de leur prospérité actuelle et future. Un environnement économique favorisant la compétitivité est susceptible de les à surmonter les cycles baissiers. »
Le Rapport sur la compétitivité mondiale se fonde sur le classement établi par l’indice de compétitivité mondiale (Global Competitiveness Index, GCI), dévelopé par le professeur Sala-i-Martin pour le World Economic Forum et introduit en 2004. Le GCI couvrent 12 dimensions et brosse une image détailléede la compétitivité de pays se trouvant à des stades de développement différents. Ces catégories sont les suivantes : institutions, infrastructure, environnement macroéconomique, santé et éducation de base, éducation supérieure et formation, efficacité du marché des biens, efficacité du marché du travail, développement du marché financier, développement technologique, taille du marché, sophistication des activités commerciales et innovation.
L’indice est établi sur la base d’une combinaison de données statistiques et des résultats de sondages, notamment l’Enquête annuelle auprès des chefs d’entreprises, conduite par le World Economic Forum en collaboration avec son réseau d’instituts partenaires (instituts de recherche et organisations économiques de renom) situés dans les pays étudiés. Cette année, plus de 13.500 chefs d’entreprise ont ainsi été sondés dans 139 pays.
Le rapport propose un profil détaillant la performance de chacune des 139 économies couvertes par l’étude, ainsi que des tableaux statistiques pour les quelques 110 indicateurs qui composent le GCI.
Le rapport de cette année contient également plusieurs encadrés, portant notamment sur la compétitivité des pays de l’Union Européenne (rédigé par le Commissaire européen Joaquin Almunia) ; les défis que l’Amérique latine doit relever en matière d’infrastructure, avec une attention particulière accordée au Brésil ; la relation entre stabilité macroéconomique et compétitivité à long terme ; ainsi que sur les résultats de l’analyse du GCI réalisée par le Centre Commun de Recherche (CCR) de l’UE, qui met en évidence la robustesse statistique de l’indice.
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