Accueil > Social > Santé > Sauvons l’hôpital... En le privatisant
Sauvons l’hôpital... En le privatisant
vendredi 18 avril 2008
Apparu au Moyen Age, l’hôpital est aujourd’hui, comble du paradoxe, très souffrant. Les déficits chroniques, le manque d’effectifs croissant, des conditions de travail difficiles, le sous équipement, font qu’il peine de plus en plus à assumer sa mission. La sécurité des patients et la qualité des soins se dégradent, le système est au bord de l’effondrement. La privatisation peut encore sauver cette structure qui nous est indispensable.
Pourquoi privatiser ?
Aujourd’hui les hôpitaux français sont soumis à une planification sévère des services de l’état. Les coûts sont calculés selon les prévisions d’un plan central qui ne reflète pas la réalité de l’offre et de la demande sur place. Les moyens logistiques sont réparties selon une carte sanitaire inadaptée : des hôpitaux sont donc sous équipés. Les chiffres récents le prouvent. La demande de soins est variable sur l’année et le plan en tient imparfaitement compte. La gestion financière fait preuve de laxisme, entraînant des pertes importantes, des dépassements budgétaires. Les fonds étant fournis par l’état et les dépenses de santé augmentant, il faut de plus en plus rogner sur les budgets au détriment du patient. Les conséquences principales en sont : la rationalisation des soins par le tri des malades, le sous équipement hospitalier, la dégradation globale de la qualité des soins, des salaires hospitaliers qui augmentent peu.
A cela s’ajoute de graves problèmes de gestion de ressources humaines : Les quotas institués à l’entrée des écoles des professionnels de santé pour enrayer les dépenses ont entraîné des manques de personnel de plus en plus croissants à tous les niveaux, jouant sur la qualité des soins et la sécurité des malades. La mobilité et le besoin de personnel sont gérés au plus haut niveau et d’adaptation très lente. L’institution inadaptée des 35 heures au travail hospitalier va achever de déstabiliser les professionnels de santé, déjà en crise. Les arrêts maladies des personnels de santé sont en augmentation constante, témoignant de la démotivation et du malaise croissant des professionnels. Enfin avec le vieillissement de la population, le système planifié ne pourra plus faire face aux besoins de dépenses.
La privatisation : une réponse globale aux problèmes de fonctionnement
Les apports financiers seront apportés par des entreprises et non plus par l’état. Ils ne seront donc plus limités par des contraintes budgétaires conjoncturelles ou politiques. Les hôpitaux seront indépendants de l’état. La privatisation va rendre l’autonomie des hôpitaux en matière de gestion financière et de moyens : les hôpitaux savent mieux que l’état ce dont ils ont besoin, étant en contact direct avec les malades. Chaque hôpital sera maître de son budget et pourra l’adapter en fonction de la demande de soins. Les finances seront gérés de manière rigoureuse puisque soumises aux règles de gestion privées, il n’y aura donc pas de dépenses inutiles. Les coûts d’hospitalisation tendront à diminuer, les tarifs pour les demandeurs de soin aussi. L’hôpital pourra gérer ses effectifs professionnels en fonction de ses besoins : s’il est nécessaire il fera appel à de la main d’oeuvre externe. Il pourra également mieux gérer ses besoins et s’équiper en matériel ultramoderne. Soumis à une vraie concurrence avec les autres hôpitaux, il sera contraint d’améliorer sa gestion ; la qualité de l’accueil et des soins des malades. Le statut de la fonction publique sera aboli : les salaires tendront à augmenter, les salariés seront motivés par des primes au mérite et non plus à l’ancienneté. La mobilité sera plus grande. Les conditions d’exercice professionnel seront améliorées par du matériel en quantité et en qualité suffisante et des besoins couverts en personnel.
La privatisation des hôpitaux conserve l’accès à tous aux soins hospitaliers : Les pauvres ne seront pas exclus du circuit des hôpitaux privés.
La gestion privée d’un hôpital et la prise en charge des soins sont deux choses indépendantes : La privatisation ne signifie pas un accès aux soins réservés à une population aux revenus élevés : pour les populations défavorisés sans couverture, un fond de solidarité national permettra leur prise en charge, pour les autres le système d’assurance maladie (sécurité sociale publique, privée, mutuelles...) financera toujours une prise en charge, comme cela s’est fait jusqu’à maintenant. Tous peuvent donc avoir accès aux hôpitaux privés. La privatisation signifie simplement une autonomie de gestion du personnel, de la logistique et des finances comme n’importe quelle entreprise.
La privatisation des hôpitaux permettra donc une amélioration efficace du fonctionnement hospitalier et de la qualité des soins. Que ce soit : sur le plan financier, avec un vrai équilibre budgétaire sur le plan de la qualité des soins et de l’accueil, stimulée par la concurrence et les prix proposés. sur le plan de la gestion du personnel : amélioration des conditions d’exercice et une meilleure formation.