L’Etat et le libéralisme

Il semble que la social-démocratie ait échoué. Notre modèle social-étatiste est non seulement dépassé, mais inégalitaire, car il continue de laisser des millions de personnes sur le bord de la route. Le libéralisme est donc le seul modèle économique et social crédible permettant à tous de progresser socialement et de s’enrichir. Il garantit les droits de l’homme, la démocratie ; il est tolérant, s’oppose à tout racisme et toutes les idées reçues. Il n’est ni de droite, qui est conservatrice par nature, ni de gauche puisque la gauche depuis la fin du XIXème siècle a toujours été tentée par le marxisme et l’étatisme.

Le marxisme devait garantir la disparition progressive de l’Etat puis sa disparition totale. Or qu’à-t-on constaté dans tous les pays où les communistes sont arrivés au pouvoir ? L’Etat s’est renforcé, devenu oppresseur, autoritaire. Le marxisme a échoué, est totalement dépassé, a provoqué la mort de millions de personnes... Il ne garantit aucune liberté. Est-il un modèle économique fiable, est-il démocrate ? L’histoire nous donne une réponse négative.

Qu’est-ce qui peut donc alors réduire le pouvoir et le contrôle de l’Etat ? En France l’Etat est omni-présent, vous le voyez vous-même. Les membres du gouvernement, de droite comme de gauche, veulent tout contrôler. On le voit aujourd’hui avec la loi sur Internet que la majorité est en train de mettre en oeuvre, sa politique sécuritaire... La meilleure manière de réduire son assise et de justement faire le contraire. Supprimer les impôts qui brident l’énorme potentiel économique de notre pays, supprimer des lois infâmes ( parce que imposées sans que le peuple ne puisse donner son avis ) qui seront soumises à ratification populaire ( les 35 heures, entre autre ). La dérèglementation totale des services publics sera aussi une manière de permettre à nos services publics d’entrer en concurrence avec leurs homologues européens, et de se moderniser. Les règlementations qui pèsent aussi bien sur les entreprises que sur les français, seront remis en cause fortement, ainsi que certaines lois liberticides. Passés à la trappe, l’étatisme, le protectionnisme, et tutti quanti. Seraient alors plutôt privilégiés les droits de l’homme à la matraque, les réformes à l’immobilisme, la modernité à la réaction, la justice et l’honnêté aux magouilles et à la corruption.

Cela va générer un formidable essor économique, créer des millions d’emplois. La croissance fera un bond, c’est inévitable. Les entreprises s’implanteront partout. Alors on aura gagné sur tous les tableaux : on réduira la fracture sociale par des réformes poussées, le chômage grâce au libéralisme, la criminalité grâce au libéralisme, la pauvreté, la précarité encore grâce au... libéralisme. Embaucher autant de policiers qu’on veut, les armer de fusils à pompe, ça ne réglera rien. Si vous ne réduisez pas la fracture sociale, si vous ne réduisez pas le chômage, vous irez dans le mur. Rénovez les cités, offrez des meilleurs conditions de vie aux français, et vous gagnez sur tout : la délinquance disparaît, le chômage et la pauvreté disparaissent, et le FN, lui, chute sous la barre des 3 %. La démocratie est ainsi renforcée. Henri Weber, sénateur PS fabiusien de la somme, disait : " moins l’Etat n’interviendra dans l’économie et la société, mieux l’économie et la société se porteront ! Les chefs d’entreprises sont plus intelligents que les gouvernants, et les marchés sont plus pertinents que les fonctionnaires "
On peut aussi évoquer cette citation de Jean-Loup Morle, conseiller régional, qui illustre finalement le libéralisme tel qu’il est : " Le libéralisme fait confiance à l’individu. Il ne réduit pas l’homme à l’économie ; au contraire il met l’économie au service de l’homme car il n’y a pas de progrès social sans progrès économique. "