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Comment aller au-delà du protocole de Kyoto
samedi 22 avril 2006
En premier lieu, les consommateurs, tant européens qu’américains, ont massivement fait pression sur les constructeurs automobiles pour qu’ils produisent des véhicules le plus sobres possibles. Comment ? Tout simplement en privilégiant les modèles les plus sobres du marché.
Cet effet fut durable puisqu’encore aujourd’hui, on trouve aux USA des voitures compactes, qui représentent l’essentiel du marché européen.
Par ailleurs, le monde prit alors conscience de la fragilité de notre environnement, et réagit en conséquence : introduction du catalyseur d’échappement, généralisation de l’injection en essence, début de la percée du Diésel en Europe.
Pourtant, du point de vue européen, la "machine" semble s’être arrêtée aux USA : retour des "paquebots", arrivée massive des 4X4 etc.
Qui est coupable de ce coup de frein ? Simple : la TIPP et ses équivalents ! En effet, en imposant ce type de taxe, les européens ont réduit trop vite leur consommation de carburant. Du coup, le prix du pétrole, donc de l’essence, est longtemps resté relativement faible au niveau mondial. Les "méchants émetteurs de gaz à effet de serre" n’avaient dès lors aucun intérêt à acheter des véhicules sobres.
Revenons à la période actuelle. Depuis le début des années 2000, le prix du pétrole a augmenté, pour se stabiliser autour de $50 par baril, sachant que certaines transactions se sont traitées à $100... Comment a réagit le consommateur américain ? En achetant des voitures hybrides ! Le principe de base fonctionne donc toujours, au point que certains constructeurs de voitures hybrides demandent six mois de délai pour toute commande...
Selon les économistes, nous sommes pourtant loin des chocs pétroliers qui représentent en dollar constant un prix moyen de $80 par baril de brut.
Admettons maintenant que la France et l’Europe lèvent les taxations abusives frappant les carburants... Au delà des effets bénéfiques sur l’économie, cette mesure conduirait bien évidemment à une augmentation locale de la consommation, ne serait-ce que parce que les conducteurs lèveraient un peu le nez de leur jauge à carburant... S’en suivrait une explosion du prix du pétrole, indolore pour nos économies européennes habituées à composer avec une énergie chère, qui pousserait les consommateurs de tout bord, et donc les constructeurs, à privilégier les solutions techniques les plus sobres : véhicules hybrides, quasiturbines etc.
Ce qui a fonctionné dans les années 70 a toutes les chances de fonctionner encore mieux aujourd’hui que les solutions techniques existent déjà en laboratoire et n’attendent qu’une conjoncture favorable à leur commercialisation.
Si nous voulons réellement dépasser le protocole de Kyoto et réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50%, nous devons donc supprimer la TIPP et tous ses équivalents.