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Halte au contrôle des loyers !
Un article du blog de Copeau
jeudi 1er janvier 2009
Comme disait un économiste (alcoolique ?) anonyme :
Avec le bombardement, le contrôle des loyers est la meilleure façon de raser une ville.
Les protections, comme toujours, sont difficilement réversibles, car elles ont créé des situations de droits acquis, qu’il faut ensuite racheter : la loi de 1948, les plafonds de loyers, les protections des locataires indélicats, les difficultés de revente des logements sociaux, etc., etc… inextricable maquis ! Les offices d’HLM jouent un rôle incontournable, et il est reconnu que leur gestion n’est pas toujours optimum (exemple entre beaucoup d’autres, le contrôle sur les plafonds de ressources de leurs locataires…).
Les logements locatifs disponibles sont trop rares et chers : allégeons les obstacles à leur développement, et nous les verrons réapparaître, spontanément !
Une première clé, très simple, est identifiée depuis longtemps (R. Barre, 1976) : remplacer l’aide à la pierre par l’aide à la personne. « L’aide à la pierre est inefficace et injuste, et elle provoque la création de ghettos, en regroupant les occupants sur le critère d’un plafond de ressources. Curieusement, le secteur HLM cumule toujours les deux types d’aides. » (Les Echos, 7 juin 2000)
Une autre approche est bien connue aussi : vendre les logements sociaux à leurs occupants (même si c’est à un prix très bas pour les secteurs les plus difficiles). Les nouveaux propriétaires seront responsabilisés. Le premier acte serait d’alléger les contraintes qui pèsent sur les offices d’HLM.
Une relativisation de la carte scolaire aiderait aussi : combien de locataires se refusent à déménager pour ne pas dégrader la condition scolaire de leurs enfants ?
Le droit de préemption par les communes est à remettre sérieusement à plat.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous invite à lire Henry Hazlitt ici.
Les contrôles des loyers sont parfois imposés en tant que partie d’un dispositif général de contrôle des prix, mais ils sont le plus souvent décrétés par une loi spéciale. Souvent l’occasion est fournie par le déclenchement d’une guerre.
Article paru initialement sur le blog de Copeau
Illustration sous licence Creative Commons : Drive-by #006