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Cécile Philippe, C’est trop tard pour la Terre
vendredi 30 janvier 2009
Le problème de l’environnement
Depuis plusieurs décennies les problèmes évidents de pollution et de catastrophes écologiques en tout genre ont fait émerger la question de la protection de notre environnement et de l’influence de l’homme sur la nature. Nombreux et actifs, les mouvements de défense de l’environnement ont rapidement été imprégnés d’idées socialistes appuyées par les propositions du Club de Rome en faveur de la décroissance. Depuis lors leur influence n’a cessé d’augmenter et leurs idées « écologistes » qui ne sont en fait qu’une compilation de principes socialistes ont trouvé un très fort écho dans les médias, le monde associatif, éducatif, et politique. Autant de milieux où les idées socialistes sont profondément ancrées. Aujourd’hui cet intérêt pour les problématiques environnementales est devenu une obsession, et ce qui n’était encore qu’une préoccupation a viré à la psychose et à l’hystérie générale, certains n’hésitant pas à annoncer la fin du monde toute proche si l’homme ne renonce pas au développement et à l’enrichissement. Ignorer un tel emballement de la société c’est abandonner les problématiques écologiques au camp des adversaires de la liberté : Cécile Philippe s’est donc lancée dans la bataille des idées et tente de rétablir une vision apaisée des problématiques environnementales, à l’opposé de l’alarmisme ambiant et de l’ambiance d’auto flagellation. A partir d’études sérieuses et de chiffres trop souvent occultés elle propose une analyse pragmatique et refuse de tomber dans le simplisme actuel.
Quelles idées ? Quelles réponses ?
Les idées reçues auxquelles répond Cécile Philippe ont été choisies précisément parce qu’elles représentent le discours dominant dans la population moyenne. Des idées dont la diffusion a été largement favorisée par leur simplicité, mais également par l’attrait des médias pour le sensationnel (d’où l’écho démesuré dont bénéficient les catastrophistes) et les solutions facilement compréhensibles pour expliquer un phénomène dérangeant et apporter une solution préconçue.
Prenons l’exemple de la première idée du livre : « Il faut appliquer le principe de précaution ! ». L’auteur rappelle que si on voit aisément les avantages d’un tel principe on refuse systématiquement d’en mesurer les inconvénients, que Bastiat appellerait « ce qu’on ne voit pas ». Ainsi, les restrictions imposées par le principe de précaution nous empêchent de progresser dans de nombreux domaines, notamment scientifiques, et de mettre au point des innovations répondant aux problèmes actuels. Nous nous privons volontairement des progrès futurs au nom de ce principe de précaution. C’est exactement ce qui se passe concernant les OGM (deuxième idée reçue du livre : il faut interdire les OGM !). Dans cet exemple les études citées par Cécile Philippe montrent clairement que le risque que les OGM pourraient nous faire courir est très largement exagéré, surévalué. L’auteur remarque enfin que le refus du moindre petit risque est très symptomatique de notre époque où la non acceptation du risque, même minime, nous fait oublier le principe universel et intemporel du progrès de l’Homme : le processus « essai-erreur-correction ». Cécile Philippe conclut cet exemple sur la nécessité de choisir entre les risques, et dans ce cas la culture des OGM peut apporter beaucoup plus de solutions (faim dans le monde, diminution des pesticides, etc.) que de problèmes. Il faudrait donc encourager un développement responsable mais réel des OGM.
Le livre passe ensuite en revue toutes les questions récurrentes sur l’environnement. On découvre ainsi que le problème du pétrole est beaucoup moins aigu que ce qu’on nous fait croire car les réserves sont importantes, les prévisions alarmistes se sont révélées totalement erronées jusqu’à aujourd’hui et que c’est l’utilisation de cette énergie qui nous permettra dans un futur proche de trouver l’énergie de demain. Cette approche des problèmes est reprise dans à peu près toutes les idées auxquelles répond l’ouvrage. « Le protocole de Kyoto peut nous sauver ! » : encore une idée reçue qui légitime une avalanche de réglementations nuisibles à la croissance, tout comme les incroyables limitations que ce protocole scientifiquement fantaisiste voudrait imposer à l’industrie en matière de rejets de gaz à effet de serre. En ce sens il n’est pas réaliste et constituerait un frein terrible au développement dans tous les pays du monde. Pire : le protocole de Kyoto a été élaboré à partir d’hypothèses scientifiques à sens unique selon lesquelles l’Homme serait forcément coupable du réchauffement climatique. Or ces hypothèses utilisent des modèles très peu fiables, ce que les scientifiques admettent volontiers. Mais dès lors que les médias et les politiques se sont emparés de la question du réchauffement climatique, tous les scientifiques qui ont osé émettre des doutes sur l’importance du réchauffement global ou sur la responsabilité de l’Homme dans ce phénomène ont été ignorés, mis à part, véritablement ostracisés. Le réchauffement climatique est devenu un sujet où la confrontation des thèses et des modèles - qui constitue la base du raisonnement scientifique sur toutes les autres questions - est devenue impossible. Et de rappeler toutes les études dont on ne parle pas, qui à défaut de nier le réchauffement montrent bien qu’il n’est pas aussi important que ce que l’on veut nous faire croire, et que les modèles de prévision de l’évolution du climat sont mauvais. Enfin de nombreuses études montrent que l’Homme n’a probablement que très peu d’influence sur un réchauffement amorcé depuis longtemps à l’échelle du temps climatique.
Cécile Philippe
Elle est docteur en économie de l’université Paris-Dauphine et titulaire d’un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. Elle a achevé sa thèse de doctorat au sein d’un think tank américain, thèse portant sur les théories de l’information et l’émergence d’un marché de l’information sur Internet.
Elle intervient régulièrement dans les médias sur les questions environnementales ou de politique générale.
Cécile Philippe est également fondatrice de l’Institut Economique Molinari, un think tank basé à Bruxelles et d’orientation libérale. Dans « C’est trop tard pour la terre » elle privilégie une démarche très didactique, présentant un plan qui démonte méthodiquement les arguments des mouvements écologistes de gauche. Ainsi le lecteur peut simplement en regardant le sommaire du livre trouver la réponse libérale aux idées reçues qu’il entend à longueur de journée dans les médias et les conversations de la vie quotidienne. Cet ouvrage ne vise pas les convaincus, il vise tout le monde, et particulièrement ceux qui sentent qu’on leur sert du prêt-à-penser sans pouvoir dire pourquoi.
Messages
1. C, 31 janvier 2009, 01:12
Faudrait quand m
2. C, 15 avril 2009, 10:27, par Copeau
En ces temps de campagne pr