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7 idées fausses sur l’environnement
Cette recension du livre de Cécile Philippe est parue dans Le Cri du contribuable, No34.
samedi 27 octobre 2007
1. « Il faut appliquer le principe de précaution »
Préconisant aux États de prendre des mesures de prévention contre des dégradations environnementales supposées sans attendre de verdict scientifique, le principe de précaution est facteur d’erreurs. La communauté internationale est d’ailleurs revenue sur l’interdiction (1970) du DDT, pesticide destiné à endiguer la malaria : sous prétexte que ce produit pouvait avoir pour conséquence de diminuer l’épaisseur de la coquille de certains oiseaux, les politiques ont laissé s’étendre la maladie au détriment de nombreuses vies humaines.
2. « Il faut interdire les OGM »
Les effets négatifs des OGM ne sont pas prouvés à ce jour. En revanche, certains de leurs effets positifs sont avérés : augmentation de la productivité, baisse consécutive du prix de certains fruits et légumes, réduction de la consommation d’eau et de pesticides pour certaines espèces. Bloquer l’expérimentation sur les cultures transgéniques ne peut que nous empêcher de connaître un jour leurs effets – positifs ou négatifs.
3. « La fin du pétrole approche ! »
Le pétrole ne disparaît pas. Il reste des gisements à découvrir. Il reste aussi des moyens de les exploiter à un meilleur prix. Enfin, de nouvelles technologies permettent déjà de mieux tirer partie de chaque litre de pétrole, ce qui revient in fine à en augmenter les réserves. La ressource devrait-elle se raréfier, les politiques dirigistes actuelles encouragent tout sauf son économie. L’énergie du pétrole donnera celle de trouver demain des énergies pour le remplacer.
4. « L’homme est coupable du réchauffement climatique »
Le réchauffement climatique fait toujours l’objet d’un débat animé parmi les scientifiques, qui se disputent aussi bien sur son évaluation que sur ses causes. Selon certains travaux, les températures d’aujourd’hui sont inférieures à celles du XVe siècle. D’autres nous apprennent que la hausse des températures ne se traduit pas nécessairement par une fonte des glaces. Les cycles de réchauffement et de refroidissement de notre planète sont en tout cas suffisamment complexes pour n’être pas déterminés par la seule hausse du taux de CO2 dans l’atmosphère.
5. « Le protocole de Kyoto peut nous sauver »
Le protocole de Kyoto est un poids énorme pour les économies (accroissement des coûts de production et baisse du pouvoir d’achat) en vue de résultats positifs peu crédibles. Les activités émettrices de gaz à effet de serre sont en effet impliquées dans la production de la plupart des biens et services que nous consommons. Adopté en 1997 comme solution incontournable pour lutter contre le réchauffement climatique, « Kyoto » a été rejeté par les États-Unis et l’Australie, remis en cause par la Canada et dénoncé par une partie de la communauté scientifique.
6. « Le marché tue l’environnement »
La recherche du profit ne conduit pas inexorablement à la destruction de l’environnement. Au contraire : Marx et Engels écrivent dans le « Capital », qu’il est naturel pour un industriel de vouloir économiser les ressources et recycler les déchets. D’ailleurs, l’environnement n’est pas détruit : à titre d’exemple, la qualité de l’air s’améliore dans les pays industrialisés. La population mondiale a beau avoir doublé depuis 1961, il y a de moins en moins de gens qui meurent de faim.
7. « Le développement durable est bon pour l’homme ! »
Le développement durable peut conduire au sous-développement durable. Directement lié au principe de précaution, ce concept est défendu par des écologistes radicaux qui perçoivent l’être humain comme une menace. C’est de lui, pourtant, qu’on peut attendre les meilleures innovations. Comme toutes les politiques qui ont tenté de faire le bonheur de l’homme à sa place, cette nouvelle obsession réglementaire risque d’échouer. C’est grâce à l’intelligence humaine – celle qui a permis de transformer le blé en pain et le pétrole en essence – que les défis des prochaines décennies seront résolus.
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Verts mais pas bêtes
Si nous étions restés au niveau de productivité agricole de 1950, nous aurions dû cultiver 24 millions de km2 de forêts et de terres sauvages en plus afin d’atteindre l’offre alimentaire actuelle.
Le coût de l’énergie est la raison principale pour laquelle le dessalement de l’eau reste trop cher pour être généralisé. La réduction des coûts de l’énergie rendrait le dessalement faisable ainsi que la culture de terres aujourd’hui désertifiées. L’accès libre à une ressource rare conduit à sa surexploitation : c’est ce qu’il se passe pour la pêche dans les océans. De même, si l’eau est gaspillée, c’est qu’en de nombreux pays, elle n’est pas à son juste prix.