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Réfléchir à deux fois avant de creuser la dette publique : les leçons de l’expérience canadienne

vendredi 5 février 2010

Deux économistes, Valentin Petkantchin et Germain Belzile revienne sur l’explosion de la dette canadienne entre 1974 et 1996 et sur la façon dont la pays a pu en sortir

« Facile et tentant pour les hommes politiques de laisser filer les déficits et de creuser la dette publique. Aucun pays n’est à l’abri. En France, le déficit proposé par le gouvernement pour 2010 correspond ainsi à plus du tiers de ses recettes fiscales brutes. Selon l’agence Moody’s, la dette souveraine mondiale devrait passer de 63 % du PIB mondial en 2008 à 80 % en 2010. Il faut cependant réfléchir à deux fois avant de s’adonner à ce « jeu » facile. »

« Car c’est un jeu dangereux. À défaut de maîtriser la dette publique, les gouvernements prennent le risque de mener leur pays à la faillite. Les exemples de la Grèce et de l’Islande indiquent que le risque est bien réel. D’autres pays ne seront sans doute pas épargnés dans les prochaines années. Pour éviter d’y faire face, il faudra dans de nombreux pays de l’OCDE, y compris en France, maîtriser les déficits et inverser le dérapage actuel de la dette publique. »

« Mais comme le montre l’expérience fédérale canadienne, une telle maîtrise, bien qu’envisageable en théorie, reste un exercice difficile. Son caractère durable est encore à démontrer dans la mesure où avec les plans de relance actuels, des déficits sont réapparus et la dette publique est repartie à la hausse. »

Lire la suite de la note de l’Institut Economique Molinari (4 pages, document PDF).

Citons les conclusions de l’étude, menée par Valentin Petkantchin et Germain Belzile, pour l’Institut Economique Molinari et l’Institut Economique de Montréal :

« Cette expérience montre qu’il n’est pas impossible de stopper le dérapage de la dette publique, voire même de commencer à la réduire. Elle montre aussi que cela exige des efforts considérables de l’ensemble des acteurs économiques et une réelle volonté politique, notamment de réduction des dépenses publiques. »

« Compte tenu de la dégradation récente des finances publiques et des engagements futurs non capitalisés des régimes de retraite dans des pays de l’OCDE comme la France, il est impératif que les gouvernements commencent les efforts pour maîtriser leurs dépenses au lieu de creuser la dette comme ils le font. Faute de quoi, ils risquent de mener leurs pays à la faillite, hypothéquant l’avenir économique de leurs populations. »


Voir en ligne : R


Image : Logo de l’Institut Economique Molinari.

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