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Nous sommes tous des grecs
jeudi 4 mars 2010
Les dirigeants grecs sont coupables d’avoir toujours, dissimulé la vérité comptablee : les autres dirigeants européens, parfaitement informés de ces manipulations, ont toujours été complices .
A l’exception de la Belgique, de la Finlande et du Luxembourg, aucun gouvernement européen ne tient compte des obligations qui fondent la zone Euro : tous outrepassent les limites de déficit public autorisé. On n’en conclura pas que la zone Euro va disparaître mais il est douteux qu’elle attire de nouveaux pays membres : l’ Euro ne sera pas la monnaie de l’Europe.
Très probablement, les Etats européens,la Grèce en premier, puis les plus menteurs, Italie, Espagne, Portugal, connaîtront des difficultés croissantes pour financer leurs dettes publiques : les épargnants exigeront des taux d’intérêt croissants . A terme, la zone Euro sera toute entière affectée par cette hausse des taux d’intérêt : en conséquence , les investissements privées et publiques seront plus difficiles à financer . Nous entrons dans une zone d’inflation et de stagnation, comparable aux années 1975-1983.
Les marchés sont imparfaits, certes : mais les Etats sont-ils plus fiables que les marchés ou moins ? Depuis le début de la crise de 2008, il est d’usage de décrier les méfaits de la déréglementation des marchés financiers : très bien et utile au débat. Il apparaît maintenant que les régulateurs publics sont, dans les faits, moins fiables encore que les traders privés. L’économie, c’est choisir entre deux maux, le moindre .
Voir aussi : Réfléchir à deux fois avant de creuser la dette publique : les leçons de l’expérience canadienne
Voir en ligne : Nous sommes tous des grecs
Image : Dette publique de la France. Auteurs : Gede et Philippe Briard. licence Creative Commons Attribution ShareAlike 3.0. Depuis, la situation a encore empir