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Quel « vote-sanction » en France ?
lundi 22 mars 2010
Après les mauvais scores de l’UMP aux régionales hier, beaucoup de commentateurs ont estimé qu’il fallait y voir un vote sanction pour le gouvernement. Cela est sans doute vrai. Une bonne partie de l’électorat original de l’UMP et de M. Sarkozy, celui de la tendance libérale, a été sans nul doute très déçu du discours consensuel et souvent démagogue à l’UMP et de ses politiques publiques « bien françaises » dans la tradition étatiste. Cela explique sans doute une partie de l’abstentionnisme, qui a pu se répercuter sur les mauvais scores de la droite. La partie très à droite que M. Sarkozy avait réussi à convaincre il y a trois ans est visiblement retournée dans les bras de M. Le Pen. On peut effectivement parler de vote sanction pour la droite.
Mais avec [près de 50%] d’abstentionnisme, c’est surtout un vote sanction à l’égard … du politique. Il faut rappeler qu’en France les régions peuvent mener une politique dispendieuse sans réellement rendre service à leurs citoyens en général mais en achetant des voix chez certains groupes ciblés. La raison en est qu’elle ne sont pas fiscalement responsables de leur action, puisqu’elles reçoivent des subventions de l’État. La décentralisation française est ainsi faite qu’elle rend chaque étage de l’administration publique non responsable de son action. Il est donc difficile aux citoyens de demander des comptes à leurs représentants, notamment à travers les élections. Cette perversion du système fait aussi qu’il n’y a pas de grande différence entre les politiques de droite ou de gauche. Elles sont toutes fondées sur la démagogie et l’achat de voix. A quoi bon voter dans ces conditions ?
Voir en ligne : France : Quel
Texte repris avec l’aimable autorisation de l’auteur depuis Un monde libre