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Quelle politique de la drogue ?

vendredi 11 juin 2010

Quoi qu’en pense notre classe politique tétanisée par la question, la tendance est inexorable. Un nouveau livre vient de sortir sur le sujet. Après que la République Tchèque de vaclav Klaus ait décidé de libéraliser un chouilla la fumette, au moment où la Californie réflechit à la légalisation de la production et de la distribution de produits cannabiques (pour mieux les taxer) 15 ans après l’introduction du cannabis à usage thérapeutique, la France est toujours à l’arrêt sur ces épineuses questions. Le citoyen lambda ne se pose pas trop la question s’il fume de temps à autre. Il fume, c’est tout. Conscient des risques d’addiction au même titre que l’alcool, le jeu ou d’autres consommations emballantes, il sait consommer avec modération. Le plus gros risque, c’est le contact avec le dealer. Et ceux qui ont basculé dans l’excès ne diffèrent pas des accrocs aux autres produits qui font perdre la raison, et dieu sait qu’ils sont nombreux. Bref, le débat public n’avance pas, mais la banalisation de la chose est incontestable. Même si une immense majorité de Français ne touche pas (ou plus) à ça.

En revanche, savons-nous combien la lutte contre le trafic et la consommation de cannabis nous coûte ? Le sociologue et professeur d’université Michel Kokoreff illustre son propos :

« Un exemple : le coût global d’un usager interpellé représenterait plus de 3 000 euros pour la collectivité. Comme il y a eu 800 000 interpellations entre 2002 et 2009, on estime un coût minimum entre 2,7 et 6,2 milliards d’euros. Pour quel effet ? Nous devrions pouvoir en débattre collectivement. »

Ces milliards sont-ils utiles, que faisons-nous de ceux qui ont été pris en flagrant délit ? Cet argent ferait mieux d’être investi dans les centres de désintoxication divers, voire même d’être rendu aux contribuables qui en feraient sûrement meilleur usage, regagnerait un peu de bonheur et serait moins attiré par les paradis artificiels qui s’offrent à lui. Surtout, ceux-ci se professionnaliseraient enfin, échappant à l’emprise des dealers de l’ombre. Bar-tabac-cannabis, donnez-moi un paquet de Gauloises Afghanes. Ne rêvons. De toute manière, je ne fume pas.

Note : il y a tout de même une punition pour les hommes qui fument...


Voir en ligne : Disons merde aux dealers, et bonjour aux honn

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