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Rapport de la Property Rights Alliance

International Property Rights Index 2010

mardi 13 juillet 2010

L’indice calculé par la Property Rights Alliance montre bien la relation intrinsèque entre les droits de propriété et la prospérité économique d’un pays. L’analyse des résultats de l’indice des droits de propriété et les données économiques indique que les pays situés dans le quintile supérieur du classement jouissent d’un revenu par habitant de huit fois supérieur, en moyenne, à celui des pays situés dans le dernier quintile.

On connaissait déjà la relation positive qui existe entre la liberté économique, la prospérité et le bien-être. L’indice de liberté économique calculé par l’Heritage Foundation montre clairement que le produit intérieur brut par habitant ainsi que le développement humain sont beaucoup plus élevés dans les pays les plus libres économiquement. Il apparaît également que l’autre droit fondamental de toute société, la propriété, conduit assurément à la croissance économique et au bien-être des gens, dès lors qu’il est convenablement protégé.

La propriété privée est l’élément civilisateur de la société et que toute civilisation se bâtit sur le socle moral et juridique de la propriété privée, et en aucun cas contre elle. Comme l’a montré Hayek, une civilisation qui ne respecte plus les droits de propriété est une civilisation qui se meurt ou qui ne se développe pas. Par opposition aux valeurs tribales qui règnent dans une société close où les échanges sont limités aux membres de la tribu, les règles d’une société ouverte permettent d’établir des relations avec des gens lointains que l’on n’a pas besoin de connaître, relations qui sont entretenues par le simple fait d’agir selon certaines règles, à commencer par la propriété privée, pour satisfaire nos besoins mieux que dans le cadre tribal.

Il est important de rappeler ce fait car la propriété privée est attaquée de toute part. Elle est attaquée par les experts en inversion des valeurs que sont les socialistes, et plus généralement par tous ceux qui prétendent dénoncer l’« égoïsme », le « profit » ou plus généralement l’argent dans une société fondée sur l’économie libre et la propriété privée pour prôner à la place le sacrifice de soi sur l’autel d’une soi-disant « justice sociale ».

Dans cette optique, la Property Rights Alliance (PRA) vient de faire paraître sa publication phare, à savoir l’indice international des droits de propriété (IPRI). Basée à Washington, la PRA a pour vocation de promouvoir les droits de propriété à travers le monde. Dans son travail d’élaboration de cet indice, elle a obtenu le soutien de 62 think tanks et d’organisations politiques de 51 pays, tous impliqués dans la recherche, l’élaboration de politiques, d’éducation et de promotion des droits de propriété dans leur pays. L’indice international des droits de propriété est une étude comparative annuelle qui vise à quantifier la force des droits de propriété – à la fois physique et intellectuelle – et de classer les pays en conséquence. L’IPRI donne un score et classe chaque pays en fonction de 11 facteurs reflétant l’état de son environnement juridique et politique (LP ), les droits de propriété physique (PPR) et de droits de propriété intellectuelle (DPI). L’édition 2010 présente le classement de 125 économies, qui représentent ensemble 97% du PIB mondial.

Comme les années précédentes, les pays scandinaves continuent de dominer le haut du classement. La Finlande est classée première pour la quatrième année consécutive avec un score de 8,6 sur 10. Le Bangladesh, quant à lui, se retrouve au bas du classement avec un score de 2,9 sur 10, même s’il s’est amélioré depuis l’année dernière (2,6). Les dix premiers du classement : Finlande (1), Danemark (2), Suède (2), Pays-Bas (4), Norvège (5), Suisse (5), Nouvelle-Zélande (5), Singapour (8), Australie (8), Autriche (8). Les dix derniers : Bosnie-Herzégovine (116), Nicaragua (116), Paraguay (118), Bolivie (119), Burundi (120), Tchad (121), Zimbabwe (121), Venezuela (121), Côte d’Ivoire (124), Bangladesh (125). Pays qui ont le plus amélioré leur score IPRI depuis 2009 : Monténégro, Azerbaïdjan, Zambie, Roumanie, Bangladesh, Chine, Égypte, Bosnie-Herzégovine, Albanie et Macédoine. Par contre, ont vu baisser la protection de la propriété : Chili, Corée du Sud, Italie, Allemagne, Israël, Thaïlande, Islande, Malaisie, Algérie et Mauritanie.



L’indice calculé par la Property Rights Alliance montre bien la relation intrinsèque entre les droits de propriété et la prospérité économique d’un pays. L’analyse des résultats de l’indice des droits de propriété et les données économiques indique que les pays situés dans le quintile supérieur du classement jouissent d’un revenu par habitant de huit fois supérieur, en moyenne, à celui des pays situés dans le dernier quintile. Par ailleurs, les pays où les droits de propriété sont les mieux protégés attirent généralement plus d’investissement étranger direct (IED), par opposition aux pays où les droits de propriété sont moins respectés. Enfin, les pays en voie de développement protégeant bien les droits de propriété connaissent des taux de croissance également supérieur en moyenne, éclairant parfaitement le rôle des droits de propriété dans la lutte contre la pauvreté.

La gauche dépeint le libéralisme comme l’idéologie qui représenterait les intérêts des riches parce qu’il défend les droits de propriété. Mais défendre la propriété privée ne signifie nullement vouloir maintenir un quelconque statu quo ni la répartition actuelle de la propriété. L’expérience montre que ce ne sont pas les riches qui sont les premiers bénéficiaires de la protection des droits de propriété. En effet, ce sont les citoyens les plus vulnérables qui ont, au contraire, le plus à perdre dans une société sans droits de propriété clairement établis ni protégés, face à ceux qui ont le plus de pouvoir politique et de relations pour s’emparer des ressources.

Quand la propriété privée est respectée et protégée, les ressources et les revenus sont affectés d’abord à ceux qui sont productifs et qui offrent des biens, des services ou leur main-d’œuvre. Permettant aux groupes défavorisés d’avoir une bien meilleure chance que dans un système dominé par le pouvoir et la corruption. Ce sont d’ailleurs les plus faibles qui gagnent le plus lorsque – dans un contexte compétitif fondé sur les droits de propriété – les biens de consommation deviennent progressivement meilleur marché par rapport à leurs revenus. Mais par-dessus tout, les droits de propriété installent un environnement où la prévoyance et l’initiative personnelle peuvent se déployer pleinement, suscitant une forte croissance dont les fruits seront distribués entre riches et pauvres. C’est donc ainsi que la protection de la propriété favorise la « redistribution » envers les pauvres.

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