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Rechute : faut-il essayer de l’empêcher ?

mercredi 14 juillet 2010

Mais les gouvernements n’ont aucun argent à eux. Tout ce qu’ils dépensent, ils doivent le prélever en impôts et taxes -ou bien, dans les circonstances présentes, en une forme différée d’impôts et taxes qu’on appelle l’emprunt.

Il n’est peut-être même pas dans les capacités de la coalition au pouvoir au Royaume Uni d’empêcher une rechute de la récession. Et de fait, un tentative pourrait faire plus de mal que de bien.

Remémorons nous ce qui a causé la crise. Les taux d’intérêts ont été maintenus trop bas pendant trop longtemps. Le crédit a été rendu artificiellement bon marché. Les emprunteurs ont été favorisés et les épargnants pénalisés. La dette, publique et privée a atteint des niveaux qui ne pouvaient pas durer.

La crise des sub-primes a été –ou plutôt, aurait du être- une correction du marché. De telles corrections ne sont jamais plaisantes. Les gens qui avaient emprunté sur la base de ce qu’ils croyaient devoir être des prix de l’immobilier en hausse constante se sont retrouvés incapables de faire face à leur dette. Les banques qui avaient fait de mauvais prêts on été vulnérables. De même pour les banques qui avaient racheté de la dette à d’autres banques. Et même chose, en fait, pour des entreprises sans lien avec la banque qui avaient été gardées à flot par la fausse impression de prospérité de ceux qui croyaient que leurs maisons étaient des tirelires magiques.

Un retour à la réalité est, dans ces circonstances, la moins mauvaise option. Une récession force une réallocation plus sobre du capital. Ça permet à une reprise de commencer sur des fondations solides. Oui, une gueule de bois fait mal, mais elle ne peut pas être indéfiniment repoussée en continuant indéfiniment de se griser.

Au lieu de permettre une telle correction, Gordon Brown a cherché de façon déterminée à regonfler la bulle, à soutenir le prix des maisons, et à maintenir la dépense par les gens de capital qu’ils n’avaient pas. Comme le montre les derniers indicateurs, la dépense gouvernementale est la seule chose qui garde la Grande Bretagne techniquement hors de la récession.

Mais les gouvernements n’ont aucun argent à eux. Tout ce qu’ils dépensent, ils doivent le prélever en impôts et taxes –ou bien, dans les circonstances présentes, en une forme différée d’impôts et taxes qu’on appelle l’emprunt.

Pour le formuler autrement, Brown était déterminer à tenir à distance le pire du crash jusqu’à après les élections. Ce faisant, il a assuré que la douleur serait bien pire quand elle viendrait. Les Travaillistes ont échappé à l’extirpation électorale à laquelle beaucoup s’attendaient, mais leur succès a été acquis à un lourd prix économique : plus de dette, plus d’impôts et taxes, plus d’inflation.

Voici maintenant venue l’heure des comptes. Ça va être affreux pour tout le monde et pas seulement, comme certains commentateurs semblent le penser, pour ceux qui travaillent dans le secteur public. Presque chacun de nous va souffrir d’impôts et taxes plus élevés, d’économies dévaluées, et de salaires réels diminués. Mais, faire face à ces choses honnêtement et immédiatement, est la meilleure marche à suivre pour une coalition qui espère gouverner pendant quatre ans. La fuite en avant à toujours été l’option de la couardise ; et maintenant, ça n’est plus une option du tout.

Un article de Daniel Hannan pour son blog sur le site du Telegraph.

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