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Où l’on reparle de la Grèce

La crise se transforme en troubles graves.

vendredi 30 juillet 2010

Elle avait disparu des médias Britanniques qui sont fameux pour leur esprit de clocher mais elle est toujours là. Je veux parler de la Grèce. Et les problèmes n’ont pas été résolus. En fait, ils semblent empirer. La vague actuelle de troubles a commencé il y a quelques jours quand les chauffeurs routiers du pays ont annoncé le lancement d’une grève indéfinie contre un plan d’ouvrir leur secteur à de nouvelles licences, ouvrant le domaine du transport à de nouveau entrants.

Les pénuries prédites de carburant et de marchandises, particulièrement dans les îles Grecques, n’ont pas tardé à se matérialiser et, au plus haut de la saison touristique, des centaines de milliers de personnes sont parties pour se faire attraper dans le chaos, avec jusqu’aux médicaments et aliments menacés de pénurie.

Le gouvernement n’a pas d’autre choix que de persévérer, cette grève étant juste une parmi un grand nombre, alors que les ministres essaient de mettre en place des réformes économiques fondamentales, pour remplir les conditions fixées par l’UE et le FMI. Le ministre des finances George Papaconstantinou se débat pour atteindre l’objectif d’un second paiement de 9 milliards d’Euros d’ici à septembre.

Avec au moins 100.000 touristes qui sont arrivés en automobiles des pays voisins, Serbie et Bulgarie, maintenant coincés, des milliers de personnes abandonnent leurs voitures à la suite des pénuries. Des officiels on franchi le pas tout à fait inhabituel de supplier les visiteurs de faire des stocks de carburant en Macédoine.

Le premier ministre George Papandreou a lancé une législation d’urgence mercredi, menaçant les routiers d’amendes salées et de réquisitions de leurs véhicules s’ils ne retournent pas au travail.

C’est seulement la quatrième fois depuis la fin de la dictature militaire en 1974 qu’une telle législation a été invoquée, mais pour le moment, personne n’est bien sûr de comment les routiers vont réagir. Il y a de bonnes chances que la police anti-émeute va avoir du travail et qu’il va y avoir des crânes fracassés.

Ce qui est particulièrement contrariant pour le gouvernement est que l’entièreté de la structure administrative semble tomber en panne. Sous la législation d’urgence, des lettres, appelées ordres de mobilisation, sont sensées avoir été envoyées, mais la plupart des chauffeurs de camions ne les ont pas encore reçues.

Le gouvernement se retrouve sans sa grosse matraque, a devoir essayer de négocier un règlement du conflit, mais en se retrouvant simultanément avec de plus en plus de secteurs –l’un des derniers en date étant les contrôleurs aériens- en arrêts de travail. La Grèce, ce me semble, n’est pas le meilleur endroit où se trouver en ce moment.

Un article de Richard North pour EU Referendum.

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