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La crise financière n’est pas une défaillance du marché

lundi 16 février 2009

En fait les deux candidats à l’élection présidentielle américaine avaient l’air d’accord à ce sujet, ce qui aparaissait clairement lors du premier débat présidentiel. Tous deux pensent qu’il faut plus d’intervention étatique pour tenir en respect cette bête féroce.

Hélas pour eux, quelques voix crient encore dans le désert et vous pourriez tomber sur quelques sceptiques. Cette poignée de libres penseurs vous dira que l’effondrement n’est pas une défaillance du marché, mais plutôt une défaillance de l’intervention étatique dans ce marché.

Pour comprendre cette idée il est impératif de se pencher sur les raisons qui sont derrière cette crise. Il existe un certain consenus pour dire que des taux d’intérêts bas ont amené à un excès d’emprunts, mais peu iront finalement chercher les causes de ces taux artificiellement bas. Beaucoup de gens ne se rendent pas compte que les bas taux d’intérêts ont été volontairement mis en place par la Réserve Fédérale Américaine (Fed).

Ces taux, forcément plus bas que la valeur du marché - Sinon pourquoi aurait-t-on eu besoin de les mettre en place ? - ont poussé à l’emprunt des gens qui normalement n’auraient jamais contracté des prêts ou des assurances-vies. C’est précisément l’origine de la bulle financière qui a récemment éclaté, hélas de façon dramatique.

C’est maintenant que nous en ressentons les effets.

Mais pourquoi la bulle a-t-elle éclaté ? Les taux d’intérêts bas sont bons pour les gens, non ? Maintenant regardons cela de la façon suivante. Et si les taux étaient seulement à 0,5% ? Cela induirait une énorme hausse du nombre de gens contractant des emprunts pour des buts entreprenariaux. Il est cependant inévitable que beaucoup de ces bonnes intentions ne trouveront pas le succès, empêchant les gens de rembourser leur emprunt et laissant des banques impayées. Si les taux étaient plus élevés beaucoup de ces gens n’auraient tout simplement pas pris le risque au départ.

Non, la crise financière n’est pas une défaillance du marché libre, c’est une défaillance du fascisme. Permettre a une organisation tentaculaire et hors d’atteinte connue sous le nom de Réserve Fédérale de contrôler l’offre monétaire et par là même les taux d’interêts, voilà la défaillance.

Et comment espèrent ils régler le problème ? En faisant en sorte que cette même organisation maintiennent les banques à flots avec toujours plus d’argent.

Tout comme une mouche qui vient inlassablement se cogner à la fenêtre en espérant entrer, ce n’est pas en persistant dans nos erreurs que nous résoudrons le problème. Il est temps d’en finir avec la Fed.


- Traduit de l’anglais par Pierre Schweitzer

- Texte original issu de Reflections from a rotting nation : The Financial Crisis is Not a Market Failure

- Illustration sous licence Creative Commons : Wall Street Journal

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