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Les incertitudes du changement climatique

Autour de l’ouvrage de Jean-Michel Bélouve

mardi 12 janvier 2010

La réfutation de l’effet de serre par Gerlich et Tscheuschner

Les travaux scientifiques qui visent à réfuter purement et simplement les théories validées par le GIEC sont tout à fait méconnus. Gerhard Gerlich et Ralf Tscheuschner, deux mathématiciens de renom, parviennent ainsi aux conclusions suivantes :

- Il n’y a pas de loi physique qui soit commune au phénomène de réchauffement que l’on observe dans une serre de verre et le prétendu effet de serre atmosphérique.
- Il n’existe pas de méthode de calcul permettant de déterminer une température moyenne de la surface d’une planète. La mention fréquente d’une différence de 33°C du au prétendu effet de serre atmosphérique constitue donc un nombre dépourvu de signification.
- Tout bilan du flux radiatif n’a aucune pertinence pour la détermination des températures au niveau du sol, et donc pour celle d’une valeur moyenne de ces températures.
- Des valeurs de températures moyennes ne peuvent être déterminées en calculant la racine quatrième des valeurs moyennes de la puissance quatre des températures absolues. En choisissant une valeur théorique de la température moyenne à la surface du globe, et en comparant ce nombre à la moyenne arithmétique de mesures de températures faites dans divers observatoires, les vulgarisateurs en climatologie commettent une erreur de novice : Gerlich et Tscheuschner aboutissent au résultat de – 129°C, soit une différence de 144°C avec le 15°C observé.
- Le rayonnement et les flux de chaleur ne déterminent pas les distributions de températures et leurs valeurs moyennes
- La rémission d’un rayonnement n’est pas une réflexion et ne peut en aucune manière élever la température de l’air au niveau du sol en l’absence de travail mécanique. Ce qui signifie que les GES ne font que ralentir le refroidissement de la Terre, comme une sorte d’isolant.
- Les augmentations de température dans les modèles climatiques ne sont possibles que par un mouvement perpétuel de second ordre. Ceci est rendu possible, dans les modèles atmosphériques en attribuant la valeur zéro à la conductivité thermique, ce qui constitue une supposition contraire à la physique
- La plage de longueurs d’onde absorbée par le CO2 ne constitue qu’une faible part du spectre total des infrarouges et ne change pas considérablement lorsqu’on augmente sa pression partielle dans l’atmosphère
- L’absorption d’infrarouge n’implique pas un échauffement résultant ; elle peut plutôt conduire à un refroidissement de la surface illuminée.
- Il n’y a pas d’accroissement sélectif de rémission du rayonnement infrarouge aux températures peu élevées de l’atmosphère terrestre. Introduire dans le raisonnement une séquence est donc inapproprié.
- La description de la conduction de chaleur dans un modèle global d’ordinateur est impossible. L’équation de conduction de chaleur n’est pas, et ne peut pas être, représentée dans des grilles à larges mailles.

Une illustration des travaux de Gerlich et Tscheuschner est incarnée par l’affaire du point chaud manquant (« the missing hot point »). Toutes les simulations informatiques font apparaître que les concentrations croissantes de CO2 atmosphériques entraînent la formation d’un espace où l’élévation de la température est notablement supérieure à l’élévation moyenne observée ailleurs. Cet espace se situe au niveau de la haute stratosphère.

Or, on constate dans les faits l’inexistence de tout point chaud. Les changements de températures sont identiques à chacune des altitudes, pour toutes les latitudes observées, et la zone intertropicale n’est le lieu d’aucun phénomène particulier. De plus, la température moyenne du globe n’a pas augmenté depuis l’année 1998, et même une baisse de cette température est observée au cours des années 2007 et 2008, alors que, dans la même période, les émissions de CO2 n’ont cessé de croître.

Bataille entre alarmistes et sceptiques

Le GIEC a bien des contradicteurs. Mais ceux-ci se sont vus opposer toutes les manœuvres susceptibles de les museler. Limitation ou refus de recherches, pas d’accès aux principaux médias, intimidation… Les Italiens Sutera et Speranza, par exemple, se sont vus supprimer leurs crédits de recherche. Les sceptiques ont donc le plus grand mal à publier leurs écrits dans les principales revues scientifiques « peer-reviewed ». Un grand nombre de chercheurs choisissent donc de se taire, pour préserver un emploi, se mettre à l’abri des attaques, ne pas encourir les foudres des autorités qui allouent des crédits.

Sur internet, les « réchauffistes » traitent les sceptiques de « révisionnistes » ou de « négationnistes ». Le site RealClimate a été créé par les deux auteurs de la courbe en crosse de hockey, Michael Mann et Gavin Schmidt. Il vise à contrecarrer systématiquement les publications opposées ou alternatives à la théorie du changement climatique d’origine anthropique, et bénéficie de financements confortables.

La littérature française est bien pauvre en œuvres sceptiques [1]. Toutefois, depuis quelques mois, quelques voix s’élèvent pour contester les théories officielles du changement climatique d’origine anthropique. Claude Allègre, Laurent Cabrol, Serge Galam, Christian Gerondeau, André Legendre, ainsi que les traductions françaises des ouvrages de Vaclav Klaus et de Bjorn Lomborg. Enfin, dans Etat d’urgence, du célèbre Michael Crichton, le héros du roman découvre que, sous le couvert d’un mouvement environnementaliste, se dissimule une organisation terroriste qui prépare le déclenchement de catastrophes naturelles considérables pour prouver la réalité du réchauffement climatique dû à l’effet de serre.

Les catastrophes annoncées du réchauffement climatique

Certains sceptiques sont surpris des annonces souvent dramatisées de dérèglement climatique divers et de phénomènes catastrophiques que nous annoncent les partisans de la théorie orthodoxe. Marcel Leroux, par exemple, s’exclame : « S’il arrivait, ce réchauffement serait plutôt un bienfait : il s’accompagnerait d’un plus grand confort de vie dans les régions froides, d’une diminution des budgets de chauffage, d’une plus grande clémence du temps et d’une extension des terres cultivables. » La température, en elle-même, ne constitue pas une catastrophe. L’augmentation de la température ne peut être considérée comme une menace majeure que par rapport à ses conséquences sur d’autres phénomènes. Etudions certains d’entre-eux.

Si l’on en croit la Mission interministérielle de l’effet de serre (MIES), on peut lire [2] :
- Un réchauffement moyen de 2°C serait suffisant pour produire un impact direct sur le fonctionnement de l’organisme humain
- La mortalité d’été s’accroitrait
- Les phénomènes extrêmes se multiplieraient
- Déplacement vers le Nord de nombreuses espèces végétales
- Crises d’asthme et bronchiolites estivales, maladies infectieuses et parasitaires, lithiase urinaire, seront notre quotidien.
- On observera aussi une élévation du taux de naissances prématurées, du taux de mortalité périnatale
- L’encéphalite à tique se développera, sans parler des virus West Nile, Tahyma, des fièvres à phlébotomes, des leishmanioses, etc.

Dans ce chef d’œuvre d’anticipation, jamais on ne se pose la question du progrès technique, de la recherche médicale. Les auteurs acceptent aussi, candidement, que tous ces fléaux, toutes ces endémies qu’on trouve, ici et là, dans diverses régions soumises à des températures de 2 à 4°C plus élevées que les nôtres, s’abattront simultanément sur notre malheureux pays. Pas un instant l’idée ne leur vient que les phénomènes cités résultent de conjonctions locales de facteurs, dont la température atmosphérique n’est qu’un élément parmi d’autres.

Le niveau des océans et la fonte des glaciers

Le GIEC prévoit 19 à 59 cl d’élévation du niveau des océans pour le XXe siècle. Six mètres, renchérit Al Gore dans son film, trouvant sans doute le GIEC trop timoré. Ce qui est en jeu ici, c’est la submersion de zones terrestres littorales, généralement très peuplées.

En réponse, on peut dire qu’au cours du XXe siècle, où la montée des eaux a été de 16 centimètres, le Bangladesh, loin de perdre ses terres littorales, a vu son territoire avancer sur l’Océan indien et gagner des kilomètres carrés. C’est que la hausse du niveau de la mer a été plus qu’endiguée par le flux d’alluvions déversé par le Gange. D’autre part, les modèles du GIEC n’ont pas pris en compte l’évolution des glaciers de l’Antarctique, qui pourtant contiennent 90% de la glace de notre planète. Alors que certaines parties des glaciers arctiques et antarctiques se réchauffent et fondent, on observe en réalité que d’autres se refroidissent et l’épaisseur de leur glace augmente. Enfin, le léger réchauffement de la troposphère observé en fin de XXe siècle a été compensé par un refroidissement beaucoup plus important de la stratosphère. Ceci montre combien le système climatique est complexe.

Tempêtes, tornades, ouragans, typhons et déluges

A la prédiction de multiplication des événements climatiques extrêmes, les sceptiques répondent qu’il est normal que les destructions soient de plus en plus importantes, puisque, le niveau de vie des populations s’élevant, ils construisent plus, qu’il y a plus de choses à détruire, et que ce n’est pas dans les statistiques d’indemnisation des assurances qu’il faut chercher la mesure de la violence des vents. Quant au nombre accru de tempêtes dans l’Atlantique Nord, il s’agirait d’un phénomène régional, car dans l’hémisphère Sud, les statistiques portant sur le nombre de cyclones ne montrent aucune évolution notable, et la violence de ces cyclones tendrait plutôt à diminuer.

Jusqu’en 2000, il n’est guère fait mention des tempêtes parmi les conséquences annoncées par le GIEC du réchauffement climatique. C’est la multiplication des tempêtes en 2004 et 2005 qui amenèrent à cette conclusion. Or, aucune statistique à ce jour ne permet de faire des corrélations entre réchauffement de l’atmosphère et activité cyclonique.

Extension de la sécheresse et de la désertification

Au cours des âges, la surface de la Terre n’a cessé de changer. Il est indéniable que la sécheresse a un coût économique et humain tout à fait considérable. Elle a déjà eu l’occasion de survenir dans le passé, par exemple en 1303 où l’on pouvait traverser le Rhin à pied. Loin de renforcer la sécheresse, le réchauffement climatique n’a pas empêché la pluviosité d’augmenter. Le XXe siècle est même la période la plus humide du millénaire écoulé.

De plus, il n’y a pas de corrélation entre températures et nombre de périodes de sécheresse. Le nombre de sécheresses est même en nette diminution aux périodes les plus chaudes du siècle.

Lutter contre l’effet de serre ou s’adapter ?

Gwyn Prins et Steve Rayner, ou encore Nigel Lawson, pensent que toutes les prévisions catastrophiques proférées par les Cassandres tiennent compte d’un monde dont le développement s’arrêterait au niveau atteint aujourd’hui, alors que le XXIe siècle apportera des avancées scientifiques et technologiques considérables et insoupçonnables. Pour Vincent Bénard, il convient de faire pression auprès des autorités pour qu’elles concentrent l’effort sur la recherche de plus grandes certitudes scientifiques sur le climat.

Ceux qui doutent de l’efficacité de nos mesures actuelles de lutte contre le changement climatique affirment, soit que l’homme est incapable d’influer efficacement sur l’évolution du climat, soit que les solutions s’avéreraient tellement coûteuses qu’elles plongeraient l’humanité dans une dépression économique grave, dont les conséquences à court terme seraient bien plus dramatiques que celles à plus lointaine échéance annoncées par les tenants du réchauffement catastrophique, et qu’alors une humanité appauvrie serait bien moins armée pour s’adapter aux changements du climat qu’une humanité qui n’aurait cessé de progresser et de prospérer au cours du XXIe siècle.


- Jean-Michel Belouve, La Servitude climatique. Changement climatique, business et politique, 2009, M B


[1A la différence du monde anglo-saxon, où on trouve notamment, sur internet, les blogs de Roy Spencer, de Steve McIntyre (Climate Audit), ou encore Friends of science, ou le site du Heartland Institute.

[2MIES, Impacts potentiels du changement climatique en France au XXIe siècle.

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