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Nouveaux doutes sur le rapport du GIEC

lundi 25 janvier 2010

Le Sunday Times, un journal britannique, a dévoilé hier une autre erreur importante du rapport du GIEC, erreur qui fait scandale après le premier mea culpa que l’organisme avait du faire sur les glaciers de l’Himalaya dont il prévoyait la fonte dès 2035, sur la base de documents de presse d’une ONG environnementaliste.

En effet, dans la partie concernant les conséquences du réchauffement climatique sur les catastrophes naturelles et leur aggravation, les prévisions les plus alarmistes n’étaient fondées que sur des documents non publiés et non soumis à une relecture par les pairs, canon du travail scientifique contemporain. Le document concerné a été écrit par Robert Muir-Wood.

Plus grave encore, la présentation faite dans le rapport du GIEC tendait, une fois de plus, à accentuer l’impact du réchauffement climatique et présentait de façon partiale les résultats de l’étude. Ainsi, alors que le rapport du GIEC jouait sur l’alarmisme, le document sur lequel le rapport s’appuyait a compris dans sa version finale l’avertissement suivant : "We find insufficient evidence to claim a statistical relationship between global temperature increase and catastrophe losses". Soit, traduit en français : "nous ne trouvons pas de preuves suffisantes pour affirmer qu’il existe une relation statistique entre hausse des températures au niveau mondial et catastrophes naturelles". De même, le rapport utilisé par le GIEC étudiait la période 1950-2005 et soulignait que entre 1950 et 1975, la hausse des catastrophes naturelles ne pouvait nullement être imputée au changement climatique, tandis que, entre 1975 et 2005, la hausse était due essentiellement à des ouragans importants en 2004-2005. Le rapport final du GIEC a occulté toute la période 1950-1975 et minoré les très fortes réserves émises par l’auteur même du rapport. On notera enfin que ce document était une partie d’un rapport plus général, réalisé pour un séminaire organisé par Roger Pielke. La conclusion du séminaire était qu’il n’existe aucune preuve d’un lien entre changement climatique et importance ou fréquence des catastrophes naturelles. Choisir ainsi un document, toujours dans le même sens, en contredisant les conclusions générales du sémaire, est une méthode qui est tout sauf scientifique.

Malgré cela, le GIEC n’a aucunement amendé son rapport. Ce qui n’empêche pas le GIEC, par la voix de Jean-Pascal van Ypersele, de réaffirmer que les processus du GIEC sont toujours "rigoureux et scientifiques".

Pourtant, ce nouveau scandale arrive près l’épisode du Climategate, qui avait souligné la collusion qui régnait entre un groupe de scientifiques tant convaincus d’avoir raison qu’ils s’autorisaient des manipulations de la réalité ou censuraient leurs contradicteurs. Voilà un nouvel événement qui apportent de l’eau au moulin des climatosceptiques, qui pointent la faiblesse des fondements scientifiques de la thèse de l’origine humaine du réchauffement climatique et soulignent a contrario l’importance des facteurs naturels comme le soleil.

Cette nouvelle affaire affaiblit la crédibilité du GIEC et souligne que les critères scientifiques ont été remisés derrière des critères politiques par certains scientifiques comme James Hansen ou Phil Jones. On peut espérer que ces scandales successifs permettront de libérer la science du climat de la politique dont elle est actuellement l’otage.


Source image : Nasa, image libre de droits.

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