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La Grèce ne pourra être sauvée que par elle-même.

samedi 30 janvier 2010

La dette et le déficit public sont plus que jamais les questions d’actualité. La situation de la Grèce aujourd’hui pourrait bien préfigurer la situation d’États comme la France, le Royaume-Uni ou les États-Unis, qui ont laissé leur dette publique exploser avec la crise. L’Espagne ou l’Irlande sont également dans des situations tendues et la première a annoncé un plan d’austérité très récemment.

La situation grecque reste cependant la plus inquiétante. Alors que le spread (écart de rendement) entre les obligations espagnole et celles de la Bundesbank allemande était déjà de 92 points de base, le spread entre obligations grecques et allemandes était de 362 points de base ! Un indicateur de la défiance caractérisé vis-à-vis de la Grèce. Le pays est en particulier coupable d’avoir laissé filer ses déficits de façon constante, tout en tentant probablement de maquiller ses comptes.

Alors que la France doit déjà supporter trente ans de déficit systématique des comptes publics, allons-nous devoir en plus payer la mauvaise gestion des autres États ? C’est une hypothèse envisagée apparemment par l’Europe, alors que cette possibilité de sauvetage est exclue explicitement par les traités. Aucune mesure extérieure ne serait de toute façon à même de résoudre un problème qui est interne. C’est au gouvernement grec d’agir avec courage en baissant les dépenses publiques de manière franche. Éviter les réformes nécessaires par un sauvetage européen non seulement pénaliserait les pays vertueux (aléa moral) mais ne règlerait rien aux problèmes structurels grecs.

Seuls les pays qui ont pris le problème des dépenses publiques à bras le corps et entamé leur nécessaire réduction ont su rassurer sur leur situation et préparer une reprise sur des bases solides. Pour éviter à la France de tomber dans de telles situations, il est temps de réduire la dépense publique, un programme plébiscité par 92% des français, et de ne plus se contenter de mesurettes qui ne convainquent personne. Avec plus de la moitié des états européens présentant un risque élevé de soutenabilité de leur dette publique, c’est non seulement la France mais tous les États européens qui doivent tirer les leçons de la crise grecque.

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