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Aurait-on pu éviter le drame humain de Haïti ?

mercredi 3 février 2010

Le géochimiste Claude Allègre, Prix Crafoord et médaille d’or du CNRS, a eu des mots très durs dans Slate, estimant en particulier que les conséquences du tremblement de terre à Haïti auraient pu être bien moins graves si on avait écouté les avertissements des scientifiques.

Il écrit ainsi : « On se réunit en dépensant un demi-milliard de dollars dans le seul but de se concerter sur ce que sera le climat de la planète dans un siècle, mais on n’a pas été capable de dépenser cinq fois moins pour éviter un désastre prévu. En 2008, un colloque international s’est tenu en Haïti même pour mettre en garde les autorités sur l’imminence d’un séisme majeur dans l’île ».

En effet, Haïti est situé sur une faille sismique majeure, bien connue des sismologues, qui traverse le Nord de la Mer Caraïbe et est un élément essentiel de la tectonique des plaques dans cette région selon Allègre.

C’est essentiellement la répartition des budgets dans la communauté scientifique qui fait débat, en raison de la captation actuelle par le réchauffement climatique d’une part toujours croissante des budgets de recherche, pour une utilité encore à démontrer. Claude Allègre, scientifique sceptique bien connu en France, n’est cependant pas le premier à dénoncer la mauvaise allocation des ressources que représente l’actuelle prépondérance du réchauffement climatique comme objet d’étude des scientifiques. Bjorn Lomborg, statisticien à l’université d’Aarhus (Danemark) est ainsi célèbre pour avoir classé les différents investissements scientifiques possibles en fonction de leur « rentabilité » pour l’humanité (Nombre de vies sauvées).

Ainsi, les études montrent que, pour sauver une seule vie, il faut un investissement de 19 000 dollars dans des mesures d’hygiène, ou de 4,2 millions dans le traité de Kyoto. Les investissements les plus rentables seraient ceux contre la malnutrition, la lutte contre le Sida ou la malaria. Kyoto, avec son coût de 150 milliards de $ par an, n’arrivait qu’en 16e position dans les calculs de Lomborg, exposés dans Global Crises, Global Solutions. Manifestement, la prévention du risque sismique se classait autrement mieux que la lutte contre le « réchauffement climatique »...


Image : Jacmel (Ha

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