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Immobilier américain : le boom et le krach

samedi 6 février 2010

L’économiste et politologue américain Thomas Sowell a signé un autre ouvrage décapant sur la politique américaine. Il s’attaque dans « The housing boom and bust » (le boom et le krach immobilier) à de nombreux mythes propagés par la classe politique et certains idéologues, à propos des origines de la crise immobilière américaine. De nombreux commentateurs francophones seraient bien inspirés de lire cet ouvrage, assez simple d’accès, qui démonte l’histoire « officielle » de la crise.

L’histoire officielle, c’est bien évidemment que de méchants banquiers et « mort-gage brokers » ont roulé des tas de gens par avidité et que le système de libre marché a conduit le monde à la catastrophe. De Rocard à Sarkozy, les hommes politiques ont relayé le message. Sauf que, comme le montre Sowell, la réalité est tout autre. Bien sûr les banquiers et Wall Street ont une part de responsabilité. Mais peut-être pas si grande en comparaison avec d’autres. Le « libre marché » n’est pas le coupable idéal : en réalité, il faut s’intéresser à la politique et à ses méandres pour parvenir à lire le dessous des cartes de cette crise sans précédent.

D’abord comment expliquer le boom immobilier américain, qui n’était pas national mais localisé dans certaines agglomérations ? Les politiques foncières restrictives, bloquant le marché, ont fait grimpé les prix. Parallèlement, la politique monétaire a favorisé des taux d’intérêt très bas, Bush a poussé pour une réduction de l’apport personnel, les banques, avec l’accord de la régulation publique, ont proposé des prêts à taux variables
Economiquement le boom s’explique donc très bien par cette conjonction de facteurs… politiques.

Depuis des années les politiciens américains sont obsédés par le « logement abordable » et ont fait pression de diverses manières pour faire avancer cet objectif. Plutôt que de financer directement des logements sociaux, ils ont préféré abaisser les standards des dossiers de demande de prêt pour que les pauvres puisse emprunter pour acheter, et ont utilisé Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants – privés mais supervisés par l’administration américaine – du refinancement hypothécaire (45% du marché juste avant la crise). Des hommes politiques comme Barney Frank ont poussé pour la prise de risque excessive par ces agences, de manière à couvrir des ménages emprunteurs qui n’auraient pas dû l’être selon des critères de risque habituels de marché. Le livre a plusieurs passages croustillants sur la manière dont ces hommes politiques tentent d’échapper à leur responsabilité.

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