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Réchauffement climatique - Le doute monte chez nos voisins.

Le ton des articles et reportages sur le réchauffement climatique évolue vers plus de scepticisme dans la presse et les médias des pays voisins de la France.

dimanche 14 février 2010

A la BBC, les critiques des scientifiques proches du GIEC se multiplient. Le 2 février, on a pu voir sur sur Newsnight une interview très critique de Chris Field, représentant du GIEC, en particulier au sujet du Glaciergate et des estimations sur les dégâts économiques d’une éventuelle hausse des températures, qui sont peu ou pas renseignées mais néanmoins largement utilisées pour attirer l’attention sur les supposés risques du réchauffement.

Le 8 février, c’était au tour de Robert Watson, un ancien chef du GIEC, de se voir pressé dans les cordes sans ménagement par Andrew Neil dans l’émission Dear Daily Politics.

Comme introduction, on y entendM. Neil affirmer « Nous avons la destruction de données, l’exagération des impacts du réchauffement, le maltraitement des sceptiques, comment a-t-on pu en arriver là ? ».
Enfin, le 13 février, le professeur Phil Jones, qui a du démissionner de son post de chef de l’Unité de Recherche sur le Climat de l’Université D’East Anglia suite aux soupçons de rétention d’information créés par la fuite d’emails connue sous le nom de Climategate, avoue aujourd’hui qu’on ne peut pas exclure l’existence de l’optimum médiéval, plus chaud que la période actuelle, ce qui remettrait en cause la célèbre courbe en crosse de hockey de Michael Mann (son correspondant de l’Université américaine de Penn State), et que la période actuelle de réchauffement n’est pas différente de périodes similaires dans le passé où l’activité humaine n’est, bien sûr, pas en cause. Il reconnait de plus que les données qu’il a utilisées pour ses publications sensées confirmer le réchauffement anthropique, sont mal organisées, et même qu’il en a perdu certaines.

D’après le Daily Mail, Phil Jones aurait même affirmé que la planète n’a plus connu de réchauffement statistiquement significatif depuis 15 ans, soit plus longtemps même que le dernier épisode de El Niño de 1998.

Aux Pays Bas, cette semaine, l’hebdomadaire Elsevier fait sa une sur le sujet, avec un titre on ne peut plus clair : « Les mensonges du climat, comment la science a perdu tout crédit avec la manipulation des chiffres et des faits ». Dans ce pays, la presse a réagi avec force à l’erreur inouïe du rapport du GIEC qui prétend que qu’il se trouve à 55% sous le niveau de la mer, alors que le vrai chiffre est 20%. Les appels à une critique officielle du mode de sélection des contributeurs Néerlandais du GIEC se sont multipliés.

L’Allemagne n’est pas en reste non plus. Outre Rhin, deux éminents scientifiques, Helmut Grassl, ancien Directeur de l’Institut Max Planck de Météorologie de Hambourg et Hans von Storch, le chef de l’Institut de Recherche Côtière au centre de recherches GKSS de Geesthacht, déclarent que la présence de Rajendra Pachauri à la tête du GIEC est désormais dommageable. M. Grassl va même jusqu’à appeler à sa démission. Ces déclarations ont été reprises par les plus grands titres du pays, tels Die Zeit et Die Welt.

En Belgique, enfin, c’est un chercheur de l’Institut Royal de Météorologie de Uccle, Piet Termonia, qui a rompu la belle unanimité en affirmant dans l’hebdomadaire Knack que la façon dont la science du climat est « vendue » au grand public contient trop d’ exagérations et que cela risque d’endommager la crédibilité de la science du climat dans son ensemble. Dans une interview intitulée « ce Qu’Al Gore ne nous a pas dit », M . Termonia précise que la Terre ne se réchauffe plus depuis 2000, et qu’il est bien possible qu’elle se refroidisse tout au long des 10 prochaines années.

Autant il soutient que, dans une hypothétique colonne d’air sans circulation aucune, un doublement de la teneur en CO2 entrainerait un réchauffement de 1°C, autant il reconnait que cela ne prend pas en compte des phénomènes tout aussi importants, sinon plus, comme la teneur en vapeur d’eau de l’atmosphère qui n’est pas connue, ou la circulation des masses d’air. Du fait de la complexité des feed back de l’atmosphère réelle, les climatologues ne font pas de prévisions. Tout ce qu’ils peuvent faire est calculer des scénarios. Ses affirmation donnent clairement à penser que la science n’est aucunement en mesure de nous dire comment se comporte et se comportera ce système si complexe.

Qu’il ne démorde pas, au bout du compte, de l’idée d’un réchauffement à long terme, ne se fonde finalement sur aucune des explications données dans l’interview.

Étant donné la nature fédérale de l’Institut Royal Météorologique, on ne peut qu’être frappé, voire plus qu’étonné, que les propos de M . Termonia n’aient eu jusqu’à présent aucune retombée dans la presse francophone du pays.

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