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Siemens : Les séquéstrations de dirigeants continuent dans l’indifférence des politiques

mardi 2 mars 2010

Prompt à intervenir pour les élections régionales, Nicolas Sarkozy l’est beaucoup moins pour condamner les atteintes de plus en plus régulières à l’état de droit que constituent les prises d’otage de dirigeants d’entreprise ou de cadres supérieurs, comme chez Siemens aujourd’hui dans la Loire.

Depuis l’affaire Pier Import, les séquéstrations de dirigeants se multiplient, avec de très molles protestations. Le PDG de Pier Import, Sonia Ben Behe et le directeur général, Gérard Démaret, avaient été retenus par plusieurs dizaines de salariés dans les locaux du groupe début février 2010. Déjà avant, de nombreuses séquéstrations similaires avaient eu lieu, comme chez Continental pour le cas le plus médiatisé.

Aujourd’hui, c’est chez Siemens Vai à Saint-Chamond que le directeur financier et le directeur des relations humaines sont séquestrés par des salariés d’une usine qui doit passer par un plan social en raison de la dureté du contexte économique. Christian Estrosi, ministre de l’industrie, a demandé leur libération, sans qu’aucune intervention policière n’ait lieu pour autant, comme dans toutes les autres séquéstrations de dirigeants...

Rien que sur les dernières semaines, ce sont les dirigeants de Beru à Chazelles-sur-Lyon, de Cartomills à Mettet, de Renolift à Meyzieu, d’Hélio-Corbeil à Corbeil-Essonnes ou deMarbot-Bata à Neuvic-sur-l’Isle qui ont été pris en otage par leurs salariés, qui toujours en ont tiré des primes supplémentaires. Une prime à la violence, qui encourage la multiplication de ces actions violentes.

La société dans laquelle nous vivons (et qui a permis le progrès pour tous) est la civilisation de la loi et du contrat. La contrainte par la force s’efface devant la loi régulièrement votée, ou le contrat librement signé. Ce sont les piliers de la liberté et de l’autonomie du citoyen. A l’inverse, l’usage de la violence et de la contrainte est le fondement de la tyrannie et de la pauvreté.

C’est cette voie vers laquelle les prises d’otages de dirigeants nous emmènent. Il est temps de les dénoncer franchement et de ne pas se contenter de protestations de forme. Il ne doit pas y avoir de prime pour ceux qui utilisent la violence mais des pénalités.

Voir aussi :
- Pour le respect du contrat social


Image : logo de Siemens, tous droits r

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