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Le business lucratif de l’énergie éolienne

dimanche 21 mars 2010

683 millions d’euros. 320 millions d’euros. Voici les fortunes qu’ont pu amasser en France Pâris Mouratoglou et Jean-Michel Germa en quelques années avec l’énergie éolienne et le business vert. Respectivement patron de la société Energies nouvelles ou fondateur de la Compagnie du vent, ils bénéficient à fond d’un business model fondé sur les subventions massives de la poche du contribuable français et sur l’aveuglement généralisé dès que l’on touche aux icônes « vertes ».

Comment s’enrichir avec l’éolien ?

Le mode d’enrichissement est simple ; commencer par repérer un terrain favorable et convaincre le propriétaire de vous laisser y implanter votre éolienne, moyennant deux à trois milles euros par an. Contre les trois à quatre milles euros de taxe professionnelle annuelle que cela rapportera, le maire va bien vite accorder son permis de construire. Aucune opposition à attendre du préfet qui appliquera les ordres de Jean-Louis Borloo, qui « les a mis en demeure de favoriser systématiquement les promoteurs » [1]. Aucun client à chercher, EDF doit tout racheter. Il ne reste plus au promoteur qu’à revendre le permis qu’il a ainsi obtenu à un exploitant, pour des prix allant jusqu’à un million € par éolienne… Chaque éolienne pouvant rapporter 190 000 € par an. Pas étonnant donc que, rien qu’en Europe, l’énergie éolienne ait attiré en 2008 près de 11 milliards d’investissements [2] !

Mais d’où vient l’argent ?

11 milliards par an, mais avec quoi sont fait les bénéfices qui attirent de tels investissements ? Surement pas de l’intérêt pour la société de la production d’énergie éolienne mais bien plutôt de la générosité des hommes politiques avec l’argent des contribuables : en application de lois récentes, EDF doit acheter l’électricité éolienne au prix exorbitant de 86€ le mégawatt/heure. A titre de comparaison, le prix de revient de l’électricité obtenue par le nucléaire est d’à peine 30€ le mégawatt/heure… Une situation rêvée pour les producteurs, qui, non seulement, sont certains d’avoir un débouché puisque EDF est tenu d’acheter leur électricité, mais en plus de l’acheter à un prix défiant toute raison. D’une durée moyenne de quinze ans, les contrats ne présentent aucun risque et permettent une rentabilité moyenne de … 30%. De quoi faire dire à Jacques Attali dans L’Express : « l’éolien est une énergie très envahissante, qui attire toutes les cupidités ». Et Valéry Giscard d’Estaing de renchérir dans Le Point : « l’éolien est un business douteux doublé de rentes fiscales indues ».

Car si EDF surpaie l’électricité, c’est le consommateur et le contribuable qui au final payent. Chaque consommateur en France paye par la « contribution pour le service public d’électricité » ce surcoût massif. Le contribuable complète, en finançant les privilèges fiscaux exorbitants des industriels : exonérations totales ou partielles de l’impôt sur les bénéfices, abattements sur la taxe professionnelle, vente à des conditions fiscales préférentielles de leur entreprise, et ce n’est que le début d’une liste qui rendrait malade tout vrai entrepreneur et tout contribuable qui se respecte. Bien sur, l’Europe rajoute une couche de subventions, estimée à plus de six milliards € sur dix ans [3].

Puiser dans la poche des pauvres pour enrichir quelques uns… Douteuse moralité du business model de l’éolien… Sans surprise, les escrocs pullulent pour tirer profit des subventions à gogo : en Italie, à Avellino, ce sont quatre personnes qui ont été arrêtées et sept parcs qui ont été placés sous séquestre. Oreste Vigoreto, président de l’association nationale pour l’éolien fait partie des personnes visées par l’enquête sur de nombreuses irrégularités. En Espagne, le village de La Muela s’était fait une spécialité de l’éolien et avec les investissements massifs attirés par les subventions étatiques avait construit théâtre, musée, arène ou centre sportif. Là, ce sont dix sept personnes qui ont été jetées en prison sur fond de soupçons de fraudes à la subvention publique. Au total, ce sont 15% des installations qui sont visées par une enquête de la commission nationale de l’énergie en Espagne…

Un secteur à valeur ajoutée négative pour l’environnement

Bien sur, les plus fervents soutiens de l’écologie, souvent sincères, ne manqueront pas de défendre malgré tout le système de subventions massives à l’éolien, ce dernier étant « bon pour la planète ». Un lieu commun, faux pourtant.

On pourrait se dire que, peu importe leur efficacité, les éoliennes n’émettent pas de CO2. Pourtant, c’est bien là qu’est le problème. Car si elles n’émettent pas de CO2 quand elles tournent, elles ne tournent pas tout le temps et il faut mettre en place des centrales pour pallier les 75% du temps pendant lequel les éoliennes ne tournent pas. Et le nucléaire n’est pas suffisamment flexible pour cela. Conséquence, il faut installer des centrales thermiques fonctionnant au charbon ou au gaz afin de répondre à la demande quand les éoliennes ne marchent pas (en dessous de 20 kilomètres heure et au dessus de 80). Au final, c’est nettement plus de CO2 qu’on émet qu’avec le nucléaire… Loin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’éolien les fait augmenter. Paradoxe bien connu mais occulté par tous ceux qui profitent de ce business parapublic… Combien de temps les français accepteront-ils de se laisser dépouiller ainsi au bénéfice de quelques uns ?


Article hautement inspir


[1Arnaud Casalis, de la Fédération du développement durable

[2New York Times, 13 décembre 2009

[3Jean-Louis Burré, L’imposture, pourquoi l’éolien est un danger pour la France, Le Toucan éditeur

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