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L’écologie, nouvel opium du peuple ?

Dieu, l’Homme et la Nature

lundi 5 avril 2010

Les écologistes sont-ils de nouveaux païens prêts à sacrifier l’homme pour défendre leur amour de la nature ? Samuele Furfari, spécialiste de géopolitique, propose une analyse originale de la "vague verte". Ce Chrétien engagé, père du protocole de Kyoto, décrypte le langage de la Bible et tire des conclusions sans nuance envers les écologistes, accusés de saboter l’humanité au nom de leur idole Gaïa.

« De même que Dieu règne sur l’univers entier, l’homme, son représentant, est appelé à régir la terre, à la soumettre et à poursuivre son oeuvre créatrice. »

Par ces quelques mots, Samuele Furfari rappelle que, dans la tradition judéo-chrétienne qui est la nôtre, l’homme, tout en lui étant fondamentalement supérieur (car créé à l’image de Dieu), a pour mission de protéger la nature.

Nulle part le texte biblique ne proclame la supériorité de la nature sur l’homme. C’est pourtant ce que tentent de nous faire croire les écologistes drapés dans leur bonne conscience. En vertu d’un discours scientifique dominant, nous devrions cesser de produire, de croître et de prospérer (comme le demande pourtant le Créateur), afin de préserver les richesses naturelles. L’homme serait le principal responsable de la disparition des espèces, des bouleversements constatés à la surface de la planète, et serait donc en quelque sorte le nouvel ennemi à abattre.
Pour Samuele Furfari, cette vision n’est pas sans rappeler celle de nouveaux païens prêts à se sacrifier pour leur idole, Gaïa, la déesse-mère remise au goût du jour par l’écologiste James Lovelock, dans les années 1970. Après l’échec douloureux du communisme, les nostalgiques de l’Internationale ont trouvé dans l’écologie un autre moyen d’abaisser l’homme au nom de considérations scientifiques contestables.

Car cette nouvelle religion ne repose actuellement sur aucun socle solide. La climatologie, science récente mêlant de nombreuses disciplines, fait déjà l’objet d’une récupération acharnée de la part de groupuscules écologistes. Samuele Furfari montre en quoi ce nouveau dogme peut être dangereux pour l’humanité. En martelant un discours catastrophiste alors que les faits démontrent que le monde matériel se porte mieux qu’avant (grâce au capitalisme et aux avancées qu’il a permis), les écologistes endurcis se font les prophètes d’une nouvelle religion. Et Al Gore est l’un de ses représentants les plus emblématiques.

En mêlant science, morale et religion pour aborder un débat on ne peut plus d’actualité, Samuele Furfari vise juste. Il explique très simplement pourquoi les écologistes sont les ennemis de l’espèce humaine. Contrôler le carbone, c’est contrôler la vie. Des expériences menées, au nom de la nature, se sont soldées par de véritables catastrophes humanitaires ; que l’on pense à la culture massive des biocarburants ou à l’interdiction du DDT.

Président de l’Association des églises protestantes évangéliques de Belgique, le Pr Furfari plaide pour un retour aux valeurs du christianisme, qui redonnent confiance en la Providence et au progrès. Ce livre synthétise la vision lucide et passionnante d’un homme qui, après avoir activement collaboré à la mise en oeuvre du protocole de Kyoto, ouvre les yeux sur les excès d’une nouvelle religion née d’une imposture.

Samuele Furfari, Dieu, l’Homme et la Nature, Bourin Editeur, 320 p., 22 euros.

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