Les hommes politiques nous ont habitué de longue date aux déclarations ambitieuses sur l’avenir de l’emploi, la croissance, la protection sociale ou la baisse des impôts. Toutes les élections charrient leurs lots d’annonces dithyrambiques, emportées toujours plus loin dans une inflation de « lendemains qui chantent ». Lancées d’un ton péremptoire, indifféremment de l’obédience de celui qui les professe, les promesses irresponsables sont un léger tissu rhétorique. Depuis trente ans, la « lutte contre le chômage » revient comme un obsédant leitmotiv, presque un aveu d’incompétence. L’arlésienne des fruits de la croissance, toujours équitablement redistribués, sans jamais oublier les vertus annoncées d’une mondialisation enfin régulée, ne trompent plus guère les électeurs lassés. La chronique des grands soirs s’est muée en panthéon de l’impuissance, laissant les citoyens orphelins de la confiance qu’ils ont eu le courage ou l’aveuglement de placer pendant si longtemps en leurs représentants.
Accueil > Économie > Économie générale
Économie générale
-
Petite histoire de l’Etat économiste : naissance, chute et décadence
18 avril 2008 -
Des Lions menés par des ânes
18 avril 2008Le livre Des Lions menés par des ânes de Charles Gave (R. Laffont, 2002) se présente avec le sous-titre : “Essai sur le crash économique (à venir mais très évitable) de l’Euroland en général et de la France en particulier”.
On pourrait rajouter le mot de Milton Friedman (dont l’auteur fût élève) au sujet de ce livre : « Un diagnostic pertinent et percutant de la rigidité cadavérique qui gagne une Europe trop engagée et réglementée à l’excès ».
Les deux grandes parties du livre : “Le Constat” et “La (...) -
Banques : le primat de la concurrence
14 avril 2008L’originalité de la loi de 1984 était de soumettre l’ensemble des intermédiaires à un cadre commun. Mais plusieurs organismes sont néanmoins restés exclus du champ d’application de la loi : le Trésor, la Banque de France, les services financiers de la Poste, la Caisse des Dépôts et Consignations.
Mais ce statut juridique particulier se justifie-t-il encore ?
-
Une brève histoire du taux
7 avril 2008La théorie financière nous enseigne que le prix d’un actif est déterminé par la somme actualisée des flux de revenus attendus. Tout actif financier est donc porteur d’information. Parmi les différentes classes d’actifs, les obligations détiennent une place particulière : source de financement privilégiée pour l’Etat et les entreprises privées, les marchés obligataires constituent de ce fait un point de rencontre idéal entre la demande et l’offre de crédit. Ils représentent aussi pour les économistes une source d’information particulièrement riche. Toute la question est de savoir de quel type d’information il s’agit et comment la décoder. Pour se faire, un retour sur le passé s’impose.
-
Les comportements d’épargne
7 avril 2008On parle souvent de la trop faible ou de la trop forte épargne des ménages, selon l’optique, "libérale" ou keynésienne, que l’on utilise. Il convient de noter simplement que les écarts des taux d’épargne sont importants dans le temps et qu’ils n’ont guère été modifiés par les évolutions du taux d’épargne ces vingt-cinq dernières années.
-
L’équilibre sur le marché des biens et services
7 avril 20081. L’offre globale de biens et services
1.1. Le produit intérieur de plein emploi
L’ensemble des facteurs de production (y compris le capital) sont toujours pleinement employés. Et le volume des facteurs disponibles détermine la production de la nation. Quand un seul facteur est variable en courte période (par exemple le travail), le volume de production dépend uniquement de la quantité disponible de ce facteur. La production augmente de moins en moins vite en raison de la loi des rendements (...) -
l’équilibre du marché du travail
7 avril 20081. Fonctionnement du marché du travail
On part de quatre hypothèses corrélatives : tout d’abord la concurrence parfaite. Ensuite, le travail est considéré comme un facteur de production parfaitement homogène, c’est-à-dire que les employeurs considèrent les différents individus offrant leur travail comme strictement identiques en ce qui concerne les qualifications et la productivité. Il existe un marché du travail indépendant pour chaque type et chaque niveau de qualification. En troisième lieu, un grand (...) -
Le secret de la liberté des banques
7 avril 2008Aujourd’hui on n’enseigne plus dans les manuels l’expérience de la pluralité d’émission des banques sous le Directoire et le Consulat. Ce phénomène s’est pourant beaucoup enseigné au XIXe siècle et même jusqu’en 1914 ; cet enseignement s’est encore poursuivi au XXe siècle grâce à Louis Lair et Edmond Servais de la Banque de France (le dernier livre de Servais date de 1967). Dans ce livre, qui est l’histoire de la Banque de France, on trouve une large place consacrée au système bancaire précédant celui de la Banque de France, à savoir la pluralité des instituts d’émission. Il est amusant d’observer que l’on présente souvent la Banque de France comme le premier et le seul institut d’émission en France alors que les étudiants préparant le concours d’entrée de notre Banque centrale utilisent des manuels présentant le système de la multiplicité des banques d’émission qui régna sous le Directoire et ensuite le Consulat.
-
La production privée de biens publics
7 avril 2008Pour la théorie économique orthodoxe, s’il est vrai qu’une économie est autorégulatrice aussi longtemps que l’on reste dans le domaine des biens et des échanges strictement privés, elle ne l’est plus dès lors que l’on tombe dans le domaine des "extemalités", dont les biens publics constituent un cas particulier(1). La théorie orthodoxe des biens publics est contestée par les libertariens et les anarcho-capitalistes. Pour eux, si les biens publics existent, ils peuvent être et ils sont effectivement produits sans l’intervention de l’Etat : des mécanismes privés s’en occupent. D’autre part, la production étatique de biens publics n’est pas nécessairement plus efficace.
-
Le capitalisme est-il réformable ? (2/2)
30 mars 2008Il faut alors, par des moyens extérieurs, définir les objectifs à atteindre, et l’économie devient la technique de mise en oeuvre des mécanismes sociaux (principalement, des mécanismes de marché) qui cherche à tendre vers ces objectifs. Le système des prix devient pour l’économiste un outil qu’il faut apprendre à manipuler et non plus une échelle de valeurs sociales révélées par le marché. Ce qui est ici suggéré ne viserait pas à fixer autoritairement ou à contrôler les prix, mais bien plutôt à exercer une (...)