Lu dans les Echos de ce jour, un article sur l’implosion possible de la Commission d’Albis, qui fixe la rémunération sur les supports numériques vierges, du fait du lobbing de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. Celle-ci exige, en effet, que la France augmente la taxation prélevée sur les ventes de DVD vierges (1,59 €, soit le plus cher de toute l’Europe). De plus, elle demande que les clefs USB, les disques durs de plus de 80 Go, et autres cartes flash, soient aussi soumises à la Dîme (...)
Médias
-
Un DVD gravé, un artiste fonctionnarisé
9 mai 2005 -
L’anti-publicité, ou la haine de la gaieté
18 avril 2005La multiplication des actions "anti-pub" dans l’espace public donne à penser. Nul ne songera, bien entendu, à nier les excès de la publicité et les dangers de colonisation commerciale de l’imaginaire qu’elle véhicule. Nul ne refusera de voir en elle non une formidable volonté de puissance, comme le croient les mouvements anti-pub, mais une volonté de vide : évacuer de l’humain sa complexité, en évider la profondeur, le guérir des deux douleurs qui, selon Tocqueville, donnent son prix à la vie, "la peine de vivre" et "la douleur de penser". Cela dit, que serait un monde sans pub ? Quelles nostalgies et quelles idéologies transportent, subliminalement, les discours anti-publicitaires ?
-
Starship Troopers : étoiles, garde à vous !
15 avril 2005J’avais perdu ce billet suite à une mauvaise manipulation. J’ai donc attendu plusieurs semaines avant de le reprendre, afin de ne pas chercher à me souvenir de ce que j’avais écrit initialement. Je préfère repartir de zéro, même si le résultat final n’est pas satisfaisant.
En notant sur un bout de papier les thèmes de billets qui me passent par la tête, je me rends compte que le simple fait de parler de ce que j’ai aimé rend quasi intarissable ce blog. Tel est le cas de Starship Troopers, le film du très (...) -
Der Untergang
22 janvier 2005Tout a été dit sur ce film. Le pire, notamment. Dans le dernier numéro de Marianne, une chronique traite le réalisateur, Oliver Hirschbiegel, de sympathie objective avec les thèses nazies. Pourquoi ?
Parce qu’il n’aurait pas rappelé la Shoah.
Marc Ferro, interrogé au moment de la sortie du film, a tenu en gros le même discours.
« Avons-nous le droit de faire le portrait d’un homme responsable de la mort de 40 millions de personnes ? » titrait carrément lors de la sortie du film le quotidien (...) -
La Passion du Christ
18 avril 2004Deux sambenitos -le fameux vêtement d’infamie que tout condamné portait lors de la cérémonie de l’autodafé- ont été taillés à la mesure du film de Mel Gibson, La Passion du Christ, avant même sa sortie : son présumé antisémitisme et sa complaisance dans la violence. Ces deux reproches furent accompagnés de virulentes invectives contre le réalisateur, qui a vu ses croyances religieuses caricaturées.
-
Le lobby cinématographique
18 avril 2004A noter que la dernière page du fig-éco est systématiquement consacrée à du lobbying en faveur de la nomenklatura kulturelle, de ses subsides, ses quotas, et sa propagande. On nous explique systématiquement qu’il faut qu’on y aille un petit peu plus de notre poche car la Patrie, la Nacion, le Volk, le Reich, la Fraternité est en danger.
-
Les impasses de l’« Etat culturel »
18 avril 2004En France, les grèves se suivent et se ressemblent. Les saisons passent et les fossoyeurs de réformes s’accrochent. Cette année, la trêve estivale n’a même pas été respectée et les enfants gâtés de la Providence publique n’ont pas attendu la fameuse « rentrée sociale » pour prendre, une fois encore, le public en otage.
Cet été, la CGT était en tournée. Elle a imposé, ici, un concert de casseroles ; là, l’occupation d’un théâtre ; plus loin, un long discours révolutionnaire. L’Internationale a supplanté La Traviata et, d’Avignon à Belfort, le rideau est resté cloué au sol, comme tétanisé par tant de gâchis, face à des organisateurs blessés et à un public d’abord peiné puis excédé. -
Les licences UMTS : l’avantage de l’enchère
16 novembre 2001Depuis l’invention de la radio, les utilisations des fréquences hertziennes se sont multipliées de façon spectaculaire, et la valeur sociale de ces utilisations est énorme. La bande de spectre disponible pour des utilisations économiques est une ressource rare, qui appartient à l’ensemble de la communauté nationale. D’ailleurs, dans tous les pays, les fréquences sont propriété publique, et c’est l’Etat qui en attribue les droits d’utilisation. Pour presque toutes les applications, ces attributions se font sur la base d’examens de dossiers, et en échange de la promesse de suivre un cahier des charges. C’est ainsi, par exemple, que s’est développé l’usage de la télévision.
-
L’inéluctable modèle de la génération Napster
7 février 2001Les majors du disque ont tort de se réjouir de la décision d’une cour américaine qui vient de condamner Napster, le symbole de l’accès gratuit à la musique sur Internet, à une mort lente. Coupable de complicité d’enfreinte au droit d’auteur, la société vit sous la menace d’une interdiction définitive ou, au mieux, d’une transformation en canal de distribution payant du catalogue musical de son nouvel actionnaire Bertelsmann. L’accord séparé Vivendi-Sony est l’illustration de l’incapacité des majors à (...)
-
Que penser de l’expérience Napster ?
7 avril 2000La protection des droits d’auteur a toujours été fondée sur le contrôle du contenant, pas sur celui du contenu. Or il devient de plus en plus difficile, avec les outils de compression numérique et de partage de fichiers, de faire respecter cette législation. On en vient même à se demander si le terme de législation a encore sa place en matière de production de musique. Le Web décentralise et la protection du copyright touche à sa fin.