Chevènement a reçu, de la part de certains barons du gaullisme historique, la qualité de meilleur candidat à même de défendre leurs idées, et le ralliement de nationalistes républicains de tout bord. N’ayant que très très peu d’affinités avec ces courants de pensée, que nous trouvons archaïques et dépassés, ainsi qu’éloignés des réalités des gens, c’est avec un regard amusé que nous voyons tourner autour de l’ex ministre mitterrandien, le tenant de la gauche dure du PS avant le courant « Gauche socialiste », toutes les pom-pom girls gaullistes aux jupettes défraîchies et aux idées rances.
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Elections
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Présidentielles 2002 : pour qui voterons-nous ?
15 novembre 2007 -
Présidentielles 2002 : les vrais débats sont occultés
15 novembre 2007C’est terriblement regrettable dans cette élection présidentielle : la campagne passe à côté des vraies questions posées à la France et au bien-être des Français. Non pas, paradoxe, que les programmes de certains candidats ne les abordent pas, ils le font même si c’est trop souvent implicitement. Mais tout se passe comme si ces engagements n’avaient aucune importance, comme si le discours politique était disqualifié par avance comme mensonger. Dès lors, l’examen point par point des propositions ne vaut pas les piquants plaisirs du n’importe quoi.
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Ségolène Royal ou la tentation du maternage et de l’infantilisation
22 avril 2007Qui est vraiment Ségolène Royal ? Si son ascension dans les sondages en fait la candidate idéale du Parti socialiste, certains de ses propos la positionnent, cependant, en rupture avec la logique marxiste de son parti. S’inspirant des succès de Tony Blair (celui-ci profitant, sans d’ailleurs s’en cacher, des réformes audacieuses de Margaret Thatcher), elle n’a ainsi pas hésité à proposer la remise en cause des 35 heures (ce que la droite au pouvoir n’a jamais osé faire) et à reconnaître que la flexibilité du droit du travail anglais permettait à ceux qui perdent leur travail d’en retrouver un autre beaucoup plus vite qu’en France. Être membre du Parti socialiste et affirmer, même si c’est une évidence, qu’il faudrait s’inspirer du modèle social anglais pour redonner du souffle à notre économie et faire baisser le taux de chômage n’est ni courant, ni dépourvu de courage.
Le libéralisme serait-il, comme l’a affirmé avec audace Monique Canto-Sperber, « l’avenir du socialisme » ? Voilà en tous les cas une idée qui, si elle a marqué la plupart des socialistes occidentaux, demeurait pour le moins ultraminoritaire au Parti socialiste français, incarnation de l’exception française et petit théâtre des rivalités archaïques opposant l’antilibéralisme rougissant de Jean-Luc Mélenchon et d’Henri Emmanuelli (rejoints au moment du référendum sur la Constitution européenne par un Fabius autrefois... blairiste) à l’antilibéralisme rosissant d’Aubry, de Hollande et même, à lire ses dernières déclarations, de Dominique Strauss-Kahn. -
Refonder la gauche
31 janvier 2007Vous n’ignorez rien du papier qu’André Glucksmann a consacré à son choix de voter Sarko à la présidentielle, dans le Monde du 30 janvier dernier. Libre à lui de ses choix, je ne les partage pas encore, ou pas forcément. Je réprouve tout particulièrement ce passage :
Ma décision, faite de douleurs anciennes et de perspectives nouvelles, est réfléchie. Je ne partage pas toutes les options du candidat. (…) Voter n’est pas entrer en religion, c’est opter pour le projet le plus proche de ses convictions.
Je (...) -
La fin de l’ère Chirac
22 décembre 2006Que restera-il des années Chirac ? Poser la question, c’est presque obtenir la réponse. Certains chiraquiens pourront très certainement évoquer, avec amertume peut-être, comme l’avait fait Philippe Seguin en son temps, la fin du service militaire, mais encore le discours solennel qu’il a prononcé, en début de son mandat, visant à reconnaître la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv, et qui avait été saluée, à l’époque, par certains de ses partenaires européens. Peut-être retiendra-on aussi son refus de mener une intervention militaire en Irak, même si on peut lui reprocher d’avoir voulu s’en servir en vue d’augmenter son influence à l’échelle européenne.
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Casanova
29 janvier 2006J’ai beau ne pas avoir été invité au congrès de l’UDF, j’ai pu suivre, sur la Chaîne parlementaire, une partie des discours des orateurs. Parmi eux, Jean-Claude Casanova, le directeur de la revue Commentaire (et non pas communautaire, comme écrit sur le script) m’a fait forte impression, malgré la présence de pas mal de médecins en week-end, polo marine à l’appui. Sans vouloir être exhaustif, ni même totalement fidèle, je voudrais vous communiquer ces quelques impressions, posées presque pêle-mêle sur (...)
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Le fabuleux déclin de Lionel Jospin
22 avril 2004Au pays des démagogues rois, de la politique électoraliste où les hommes d’action ont vendu leur place aux communicants et s’acoquinent avec les instituts de sondages, la posture militante de Lionel Jospin étonne autant qu’elle fait grincer des dents. Bientôt trois ans après l’apocalyptique déroute de 2002, l’ancien Premier ministre avoue retrouver « le plaisir » de la politique. Aussi cuisante soit-elle, la défaite porte toujours en elle le goût amer de la frustration, du non désir. A défaut de réelle volonté de prendre sa revanche en 2007, le citoyen Jospin s’amuse donc à distribuer les bons points, sous les vivats de quelques irréductibles. Ainsi soit-il...
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La campagne européenne du Parti socialiste
18 avril 2004Le clip de campagne du Parti Socialiste peut, grosso modo, se résumer à ce fort peu subtile leitmotiv : « contre une Europe de Droite ! » La solution miracle à ce danger est, bien évidemment, de voter Parti Socialiste. Soit je ne vis pas dans la même Europe que les auteurs de ce clip malheureux, soit le Parti Socialiste fait plus que jamais preuve de sectarisme.
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Les défis d’un classique vote protestataire
18 avril 2004La bataille électorale n’est pas terminée au moment où le dernier bulletin de vote tombe au fond des urnes. Les résultats du scrutin sont une chose, leur interprétation politique en est une autre. C’est là un enjeu décisif : la leçon que les acteurs retiennent du verdict électoral détermine largement leurs stratégies futures. Pour ce qui est des régionales et cantonales de mars 2004, cette analyse est apparemment limpide. On sait pertinemment qui a gagné et qui a perdu. La gauche a pris à la droite 12 régions et 10 départements. Elle a réussi l’exploit de recueillir, au tour décisif, la majorité absolue des suffrages. Mais les raisons du raz de marée oppositionnel, encore accentué au second tour, sont plus complexes.
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Lettre ouverte aux pseudo-libéraux
18 avril 2004Prétendant parler au nom de "nous les libéraux", un certain Arthur Laurier, dans une lettre ouverte à Guy Millière publiée sur le site conscience politique, affirme que les libéraux doivent voter pour le front national aux prochaines élections régionales. Les libéraux ont déjà fort à faire pour lutter contre les préjugés répandus à droite comme à gauche envers les supposés "ravages de l’ultralibéralisme" ; ce sont désormais leurs soi-disants "amis" qui les poignardent dans le dos, offrant un boulevard à tous ceux qui se délectent de caricaturer les libéraux comme des sous-marins ultra-libéraux de l’extrême-droite.