Le libéralisme, comme toute autre doctrine politique, ne saurait être perçu comme figé et homogène, tant de manière diachronique que synchronique. A l’instar de chaque autre courant de pensée, le libéralisme a évolué au fil du temps, selon les circonstances, et a fortiori selon les latitudes.
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Édito
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La concurrence des libéralismes
14 avril 2008 -
A l’Attac ! et pourquoi faire ?
14 avril 2008Lorsque Attac s’est constituée en Suède au début de l’année, elle a connu le choeur des éloges dans les médias. Avant tout, les journalistes ont trouvé ces jeunes représentants terriblement cultivés, avec tous ces chiffres qu’ils connaissaient si bien. En eux-mêmes ces chiffres sont en effet fort intéressants, car il est rare que l’argumentation d’Attac aille au-delà. Ils savent fort bien épater leur public avec l’énormité de ceux qu’ils citent : 1,5 billions de dollars traversent les frontières tous les jours. Aïe ! Parmi les 100 plus grandes organisations économiques du monde figurent 51 entreprises commerciales. Ouille ! Comme si la taille était en soi quelque chose d’affreux.
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La France n’est pas un pays foncièrement hostile au libéralisme
14 avril 2008En Europe, et en France particulièrement, les intellectuels et beaucoup d’hommes politiques sont de plus en plus hostiles au libéralisme, et cela malgré la faillite du communisme. Comment l’expliquez-vous ?
Je ne crois pas que la France soit un pays foncièrement hostile au libéralisme. Certains penseurs français ont été au contraire les fondateurs de ce courant, Montesquieu ou Turgot, par exemple, ce dernier étant l’un des inspirateurs d’Adam Smith. Le dirigisme économique français est intervenu plus (...) -
La violence et le politique
14 avril 20081. DEFINITION
En tant qu’agressivité et combativité, elle est au principe des actions individuelles et collectives ; en tant que destructivité, elle menace continûment la stabilité des hommes entre eux. Mais du point de vue conceptuel, la violence est presque indéfinissable. Elle implique une infraction par rapport aux normes ou règles qui définissent les situations considérées comme naturelles ou legales. C’est donc une notion fortement performative : elle exprime des évalutations favorables ou (...) -
La civilisation de l’échange
14 avril 2008Certains ont employé le terme de "civilisation matérielle" pour désigner le monde occidental. Pourtant, contrairement à la plupart des autres sociétés qui se contentent de travailler la matière, l’Occident adjoint à cet art celui de travailler l’homme. En effet, il combine le travail sur la matière, que réalisent des groupes spécialisés, avec un travail sur l’homme, qui consiste à établir des relations d’échange entre ces groupes. Ce sont cette division du travail, ainsi que cet art de tirer parti des (...)
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Catallaxia en español
14 avril 2008Voici un texte (en V.O., ah le charme de la lingua hispanica !) tiré du site La Ilustracion Liberal que nous trouvons tout à la fois très pertinent et d’une grande sagacité. Le moins que nous pouvions faire est de tirer — à notre tour — un grand coup de chapeau à nos amis Espagnols.
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Nos amis sont à gauche
14 avril 2008Contrairement à ce qu’une analyse superficielle peut faire croire, les alliés naturels des libertariens ne se trouvent pas à droite.
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Vers le crédit d’impôt et l’impôt négatif !
7 avril 2008Quel étonnement ! voilà que des socialistes se mettent à entonner les chants des réformes monétaristes !
Bien sûr, les sectaires pourront toujours reprocher au(x) projet(s) ceci ou cela, leur caractère incomplet, la logique imprécise, et fondre en larmes devant l’usurpation à laquelle se livre leurs adversaires.
Pour notre part, fidèles à notre logique du libéralisme pluraliste, nous nous en réjouissons. Nous préférons un monde emplis de libéraux, même modérés, plutôt qu’un autre dans lequel un savant groupuscule pourra toujours pérorer sur la médiocrité de ses semblables dans sa cabine téléphonique.
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L’américanisation de la gauche européenne
7 avril 2008Dans un livre publié en 1998, un brillant sociologue affirmait : « il n’y a plus aucune alternative au capitalisme. Le débat ne porte plus que sur la question de savoir jusqu’où et par quels moyens on doit régir et réguler le capitalisme. » Ces paroles sont tout particulièrement remarquables parce que l’homme qui les a écrites, Anthony Giddens, était aussi célèbre pour être le gourou intellectuel du Premier Ministre britannique et chef du Parti travailliste, Tony Blair. En se convertissant à la troisième voie (The Third Way, titre du livre de Giddens), qu’il faut clairement comprendre comme la voie médiane évitant à la fois l’anticapitalisme de gauche et le conservatisme de droite, Blair a contribué à mettre fin à une période d’un siècle pendant laquelle la gauche européenne a été dominée par les socialistes. En agissant ainsi, lui et ses homologues du continent ont également facilité un processus qui a eu pour effet de rapprocher davantage les divisions entre les partis politiques européens de celles existant aux États-Unis où le socialisme n’a jamais vraiment pris pied.
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Sexe, mensonges et vide-ordures
7 avril 2008Etaler sa sexualité, y compris et surtout de façon ordurière, est devenu très à la mode ces derniers temps. Le loft en est à sa deuxième éjaculation, et les producteurs, inquiets (et on les comprend) de la courbe apathique de l’audimat, prennent les mesures qui s’imposent : animatrices ultra sexy, voyeurisme de supermarché et même, du haut d’une imagination qui force le respect, émissions consacrées à ceux-qui-n’y-sont-pas mais-qui-auraient-pu-y-être...