Voici quelques extraits du dernier — et excellent — livre d’Alain Minc, Epître à nos nouveaux maîtres
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Édito
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Epître aux communautaristes... et aux zélotes des ONG
15 avril 2003 -
Epître aux névrosés de l’antiaméricanisme
14 avril 2003Un extrait du dernier ouvrage d’Alain Minc, Epître à nos nouveaux maîtres (Grasset, 2003).
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Le terrorisme de l’esprit
14 avril 2003Au nom du principe d’équivalence qui semble servir actuellement de ressort à sa pensée, Jean Baudrillard, au moment où il croit cerner l’esprit du terrorisme, ne fait que pratiquer le terrorisme de l’esprit. D’un grand esprit, paraît-il, mais c’est moins une excuse qu’une circonstance aggravante.
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Plaidoyer pour un humanisme aristocratique
14 avril 2003Le marchand vénisien du 15ème siècle, emblème d’un capitalisme naissant, est un personnage paradoxal. Il évoque un homme chaleureux ayant des amis dans tous les ports méditerranéens et, à l’opposé, un individu cynique et froid, qui ne voit en autrui que le reflet de ses intérêts. Le marchand respecte l’humanité en son ensemble et, dans le même temps, choisit et utilise ceux qu’il connaît pour servir ses propres fins (en l’occurence commerciales). La contradiction peut paraître blessante dans une " société de (...)
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Le Bocal des agités
14 décembre 2002Suite aux débats houleux qui ont lieu actuellement en France, engendrés par la parution de l’ouvrage de Daniel Lindenberg intitulé Le Rappel à l’Ordre, il nous a semblé utile de donner la parole — chose que peu ont fait jusqu’à présent — à l’un des auteurs visés par cette polémique, Maurice G. Dantec.
Si l’opprobre qui pèse à présent sur les "nouveaux réacs" semble peu concerner les libéraux que nous sommes, il s’avère néanmoins que ce texte brillant est indispensable pour deux aspects : tout d’abord, il démonte les modes de pensée du microcosme parisien, fait de réflexions journalistiques et de survol intellectuel approximatif, dans lesquels Lindenberg se fourvoie, et d’autre part Dantec nous offre un aspect (volontairement caché par Lindenberg) de la liberté qui l’anime, celle qui l’a fait suivre la voie de l’Ouest. Là où d’aucuns ont vu un chevènementiste, qui plus est adorateur des contre-révolutionnaires à la Bonald, nous voyons quant à nous un homme libre, qui sait parler de la liberté aussi bien sinon mieux que d’autres : lui, il l’a pratiquée. Comme son maître Philip K. Dick avant lui. -
A bas la redevance TV !!
8 décembre 2002M. Raffarin a finalement tranché : contrairement au souhait émis cet été par son Ministre de la Culture (lequel, apparemment soucieux de faire plaisir à ses amis journalistes, producteurs et intermittents du spectacle, avait réclamé une revalorisation de 3% de la dîme audiovisuelle), la redevance TV ne verra pas son montant augmenter cette année. Malheureusement, le Premier Ministre a paru plus soucieux de renvoyer le problème aux calendes grecques, plutôt que d’engager un réel débat sur la pertinence de cet impôt. Il importe donc de rappeler la dure réalité de ce qui n’est ni plus ni moins qu’un racket organisé au profit des professionnels de l’audiovisuel public.
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La France sur la route de la servitude
18 avril 2002Quand on rogne trop sur les libertés individuelles, on atteint fatalement un point de non retour. Au-delà de ce point, la liberté est devenue si ténue que son corollaire immédiat, la responsabilité, est relégué au rang de principe vertueux et utopique. Liberté et responsabilité s’éclipsent alors dans les esprits au profit de la servitude généralisée. La soumission au système oppresseur est d’autant plus pernicieuse qu’elle est consentie, désirée même. Il devient impossible de croire qu’il existe une alternative. L’esprit critique et la volonté laissent tristement place à la servitude et à l’attentisme. Le seul horizon semble être la confiance dans le système et dans sa vocation universelle à résoudre les problèmes.
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Cherchez l’erreur
14 avril 2002Six cent mille, 1,08 million, 2,4 millions, 4,6 millions : c’est respectivement le nombre des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), du RMI, des indemnités chômage (Unedic et Etat) et, enfin, celui des personnes assurées gratuitement pour la maladie grâce à la CMU. La fin de l’année offre un concentré de négociations ou d’interrogations sur des systèmes de protection sociale dont le nombre des bénéficiaires augmente fortement, voire explose. Ils ont tous pour caractéristiques d’avoir (...)
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Lumières, République : on liquide
14 avril 2002Après deux semaines de guerre picrocholine, la signification de l’offensive menée à l’intérieur de la gauche sous la signature de Daniel Lindenberg et avec la bénédiction de Pierre Rosanvallon contre quelques intellectuels emblématiques commence à se découvrir. L’apparence était un pamphlet, assez mal ficelé – Daniel Lindenberg, avec ses Années souterraines, nous avait donné naguère beaucoup mieux –, contre les dérives « réactionnaires » d’une génération en rupture avec l’héritage de Mai 68.
Qui est « (...) -
Une débâcle budgétaire programmée
14 avril 2002Vu les positions qu’il a prises et confirmées en matière budgétaire, tant à l’échelon national - un projet de loi de Finances s’inscrivant dans le droit fil des dérives dont il a hérité et calculé sur des hypothèses oniriques de croissance - qu’à l’échelon européen - la répudiation de fait du Pacte de stabilité -, le gouvernement prend des risques considérables.
Il agit comme s’il ne savait rien d’un précédent troublant et on ne peut plus récent. Dans des conditions qui ressemblent beaucoup à celles d’aujourd’hui, la plus grande débâcle qu’aient jamais connue les finances publiques françaises en temps de paix s’est produite entre 1991 et 1995. On ne s’en est pas encore remis.